Quand la France dut trouver un successeur à Georges Pompidou, les candidats "légitimes" à droite ne manquaient pas. C'est pourtant un jeune ministre, lancé sur le tard en campagne, qui saura rassembler et coiffer au poteau les gaullistes comme la gauche.

Malgré tous ses efforts le Président ne sais pas "faire peuple". Son monde, c'est celui des familles à particule...

La relative résistance de l'économie française est le fruit d'une succession de retournements brutaux. La France a connu de brillantes périodes d'expansion de 1815 à 1860, durant la Belle Epoque, au cours des années 1920 et surtout des Trente Glorieuses. A l'inverse, elle a enduré une longue stagnation entre 1882 et 1896, puis brutalement décroché des grands pays développés pendant la grande dépression des années 1930. Depuis la fin des années 1970, elle s'est installée dans un long déclin, qui s'est accéléré avec la crise du capitalisme mondialisé en 2007.

Comment celui qui fut le plus jeune président de la République s'est-il retrouvé, à 69 ans, briguant une mairie socialiste ? Histoire d'un combat incertain qui a des allures de baroud d'honneur.

Deux cent treize députés représentent son parti à l'Assemblée. C'est beaucoup. Mais ses "amis" sont décidés à lui refuser le moindre strapontin. De peur qu'il n'en fasse un trône.

Pour se démarquer du Premier ministre, l'ex-président a choisi un terrain qui lui est cher : l'Europe. Récit d'une stratégie risquée, malgré un soutien de choix : celui de Raymond Barre.

L'ancien président n'exclut pas d'être candidat à l'Elysée.

Son grand retour sur la scène politique, c'est à Bruxelles que Valéry Giscard d'Estaing l'a réussi. Président en exercice de la Convention européenne, il a imposé sa loi : un projet de Constitution.

Druon et les grognards gaullistes auront lutté jusqu'au bout contre la candidature de Giscard à l'Académie. Nouvelle illustration du kitsch français.

Les Français ont la réputation de n'être guère préoccupés par la politique étrangère. S'il est vrai que les questions internationales sont peu présentes lors des campagnes des élections présidentielles de 1965, 1969 et 1974, celle de 1981 fait figure d'exception. Les affaires extérieures y tiennent une place toute particulière. Dès lors, il s'agit d'en comprendre les raisons, en soulignant, à partir de l'automne 1979, le caractère dramatique de la conjoncture internationale qui marque un regain de la guerre froide.

6 juin 1976. La guerre fait rage entre giscardiens et gaullistes. Chirac est un Premier ministre en sursis. Et voilà que Giscard le convie à un de ces week-ends balnéaires qu'il déteste...

François Caviglioli, après avoir lu le roman de Valéry, s'est lancé dans une psychanalyse sauvage de la famille Giscard d'Estaing.