La plupart des candidats à la présidentielle française proposent de réformer, d'une façon ou d'une autre, les institutions de la Ve République. Si de nombreux élus, chercheurs ou militants diagnostiquent une « crise de la démocratie », le mal pourrait se révéler plus profond : l'installation rampante d'un nouveau régime politique, la gouvernance, dont l'Europe est le laboratoire.

Comme on a pu le lire ces derniers mois dans cette tribune européenne et dans bien d'autres publications, la crise économique en cours, en particulier celle des dettes souveraines, a placé l'Union européenne face à ses limites. Il est en effet très difficile de prendre les décisions qui s'imposent au plan économique sans instances de gouvernance efficaces.

Dans cet autre article du dossier consacré au Grand Paris, ouvert dans le précédent numéro de "Futuribles" et prolongé ce mois-ci, Jean-Pierre Orfeuil revient sur le parcours du projet qui a abouti au choix du "Nouveau Grand Paris", avec en toile de fond son rôle possible dans la construction métropolitaine de la région parisienne.

La fondation Prometheus a passé au crible la clarté de la gestion et la gouvernance des organisations non gouvernementales. Conclusion : nombre d'entre elles n'aiment pas parler gros sous et ne s'embarrassent pas de démocratie interne.

Analyse, en 2011, des échecs des pays occidentaux et européens à affronter la crise qui les frappe, alors que l'équivalent de 100 plans Marshall ont été dépensés pour sauver l'économie de la crise. Les causes de l'échec : des réactions aux crises trop timides et trop tardives ; un délitement de la coopération internationale ; l'absence d'une gouvernance économique européenne ; des déficits publics qui échappent à tout contrôle ; une Europe à l'épreuve des replis nationaux ; des dirigeants qui mentent sur l'état réel de l'économie.

Au sein de leur propre famille politique, ils se sont affrontés sur les conséquences du traité européen. Principaux terrains de polémique: le transfert des prérogatives des Etats au profit de la Commission de Bruxelles, et la rigueur budgétaire imposée aux gouvernements pour réduire le déficit. Controverse entre ouistes et nonistes du même bord.

Analyse de la volonté des dirigeants d'entreprise d'introduire plus d'agilité et d'intelligence collective dans leur mode de management. Ce nouveau mode de gouvernance, auquel les dirigeants en poste n'ont pas été familiarisé, nécessite de modifier son rapport au temps, à l'intérêt général, faire preuve d'humilité et d'écoute, de transformer le leadership individuel en force collective.

Décryptage des particularités des banques mutualistes en France et dans le monde. Face à des crises financières récurrentes, la structure et la finalité des banques mutualistes pourraient limiter les dévoiements de la financiarisation. De par leur statut, cette catégorie de banque encourage la transparence associée à sa gouvernance collective, institutionnalise la responsabilité sociale. Explications et pondérations de ces caractéristiques issues d'analyses d'économistes et d'essayistes. Un tableau liste les critères de différenciation entre sociétés par actions et sociétés coopératives.

En 1993, le Musée du Louvre acquérait son autonomie en devenant un établissement public (EP), inaugurant ainsi une longue liste de musées nationaux qui vont se libérer des tutelles de la direction des Musées de France et de la Réunion des musées nationaux (RMN). La nouvelle personnalité morale juridique a bien évidemment profondément modifié les organes de direction, la chaîne de commandement et les instances du dialogue social.

Plus de transparence, de solidarité et de concertation, pour une plus grande attractivité et une gestion assainie, telle est l'ambition du candidat issu de la société civile. Rencontre.