Les écoles d'ingénieurs et les business schools ont ouvert leurs portes aux apprentis. Mais même si ces étudiants d'un nouveau type n'ont pas besoin de passer par les classes préparatoires, la sélection reste rude

Il y a bien longtemps que l'alternance n'est plus considérée comme une voie de garage réservée aux mauvais élèves. Elle fait même depuis quelques années une percée remarquée dans l'univers des grandes écoles.

Facebook, Twitter... Les écoles de commerce envahissent les réseaux sociaux.

Hors les territoires balisés et traditionnels de l'enseignement supérieur, les grandes écoles ont réussi à imposer en quelques années un diplôme - le mastère spécialisé - qui, s'il ne jouit d'aucune reconnaissance officielle, bénéficie à la fois de celle des candidats mais surtout de celles qui les accueillent, les entreprises. Une adaptation réactive aux besoins du marché du travail, calée sur les exigences de l'employabilité, satisfait à la fois les DRH et les patrons de grandes écoles qui ont sur faire de ce troisième cycle urn relais de croissance pour leur institution.

Les conséquences de la mondialisation des talents analysés par le patron d'une des rares business-school européennes.

Internationalisation, formation diplômante, classement. Autant de mots-clés pour permettre aux grandes écoles de se développer sur le marché de la formation continue. Un marché auquel les entreprises consacrent chaque année plus de 20 milliards d'euros pour la formation de leurs équipes. Mais sur lequel les grandes écoles ne récoltent qu'une partie encore faible.

Lumière, en septembre 2010, sur les carences dans les formations proposées par les grandes écoles françaises, bien que les formations s'agrandissent et que le nombre d'étudiants y soient à la hausse (315 000 candidats contre 220 000 il y a dix ans). Points abordés : une ouverture insuffisante à l'international ; l'enjeu de la double formation ; plus de pratique, moins de théorie ; la différenciation Grandes Ecoles - Universités n'est plus le sujet. Encadré : affectation de moyens, concentration ou dispersion ?

Une première, Polytechnique s'associe à une école de management. En l'occurrence, HEC

La transformation radicale de Sciences Po, prenant le meilleur aux universités et aux grandes écoles, devrait inspirer les réformateurs de l'enseignement supérieur.