La Chine poursuit la modernisation de son outil militaire. La compétition stratégique avec les Etats-Unis est lancée.

Il y a longtemps que la "mondialisation heureuse" est derrière nous. Mais les retombées imprévues et les conséquences déstabilisatrices du processus ne cessent de s'amplifier, en provoquant des réactions qui ajoutent à l'incertitude sur sa direction. Faisant le tour de ces facteurs, Xavier Ricard Lanata s'interroge sur les conditions de sa poursuite. Changement de trajectoire en vue ?

En 2017, plusieurs événements concomitants ont semblé remettre en cause le principe même de la dissuasion nucléaire, notamment l'escalade verbale entre les dirigeants des puissances nucléaires américaine et nord-coréenne et l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'un traité prétendant interdire l'existence des armes nucléaires. Depuis le début de l'année 2018, on assiste à une évolution très différente, mais tout aussi paradoxale...

Bienvenue sur le ring planétaire pour le combat du 21e siècle ! Il oppose les deux superpuissances actuelles, les Etats-Unis, tenants du titre, et un dangereux outsider, la Chine ! Qui va dominer le monde ces prochaines décennies ?

On choisit ses partenaires, pas ses voisins avec lesquels les rapports ne sont pas toujours des plus fraternels. Hier, les animosités ont conduit aux affrontements armés à la frontière sino-vietnamienne, ou à l’invasion du Cambodge par le Vietnam. Aujourd’hui encore, chacun soupçonne l’autre des pires desseins. Craignant Pékin, Hanoï noue des relations de plus en plus étroites avec Washington. Sommaire. L’Indochine en voie de disparition. Aides financières massives pour pouvoirs corrompus. Débandade au Laos. Invasion du Cambodge, fin du non-alignement.

Les temps sont durs pour l’Union européenne. Alors que le démocrate Joe Biden a succédé à Donald Trump, un accord géostratégique avec les Etats-Unis ne semble pas être dans les tuyaux. Face à l’influence de la Chine, celle de l’UE faiblit en Asie. Et les relations avec la Russie sont, quant à elles, au plus bas. Emmanuel Macron, qui prendra bientôt le leadership européen, saura-t-il défendre les intérêts d’une UE autonome ? Sommaire. Hans Kribbe : "Il est temps que l’UE devienne adulte". Vu d'Espagne. Après Merkel, Macron pour guider l’Union. Vu des Etats-Unis.

A la défaite de Carrhes en 53 av. J.-C., les Parthes capturèrent des légionnaires romains. Bien plus tard, leur piste réapparut... en Chine.

Tandis que se sont ouvertes, à Genève, des négociations russo-américaines sur la sécurité en Europe, suivies notamment par un sommet Russie-Otan, l'Ukraine se retrouve au centre d'une véritable partie de cartes dans laquelle Moscou comme Washington menacent d'abattre leur meilleur jeu.

Unis dans leur ressentiment envers l'Occident, Pékin et Moscou n'ont cessé de renforcer leurs liens. Mais l'invasion de l'Ukraine rend désormais "l'ami" Poutine encombrant pour Xi Jinping. Sçommaire. Chine-Russie, les liaisons dangereuses. Ukraine : le Kremlin compte ses amis. Taïwan : l'autre conflit majeur ? La Chine sous la menace de sanctions. Lu Shaye : "Notre pays est diabolisé". Comment la Chine nous espionne. Chris Nixon : "Aujourd'hui, Richard Nixon se rapprocherait de Xi Jinping".

Images de détresse, de ruines, de cratères vertigineux, de corps sans vie. En contrechamp, Poutine reste droit dans sa lâcheté, violant toutes les règles de la paix sans personne pour le défier autrement qu’avec des mots et des atteintes au portefeuille. Alors, sur qui la population d’Ukraine sacrifiée sous nos yeux peut-elle compter pour que le cauchemar s’arrête, face à un tyran qui fait mine de négocier, mais ne feint jamais de tuer ? Si l’Europe a constitué un front uni de désaveu, de sanctions, de soutien armé aux Ukrainiens, les agressés restent bien seuls pour défendre leur patrie.