Son premier long-métrage, en 1976, s'intitulait ″Je suis un autarcique″. Depuis, Nanni Moretti a changé. Quoique. Le cinéaste, devenu conscience de gauche dans les années 1990-2000, est retourné sur des chemins plus personnels. La vie qui passe. L'âge qui avance. La barbe qui se grise. L'envie, surtout, de se concentrer sur ce qu'il sait faire de mieux, dit-il : ″ Réaliser des films.″ Avec, sans doute, moins d'humour mais plus de profondeur. Moins de militantisme politique et plus d'introspection humaine.

Cinéaste italien emblématique et leader moral de la gauche de son pays, l'athée Nanni Moretti invente dans "Habemus papam" un pape refusant le pouvoir. Une sorte d'anti-Berlusconi ?

D'abord très plaisant, pour finalement s'affirmer cinglant, le périple d'un pape en proie au doute.

″Habemus Papam″ est un très bon Nanni Moretti. Le cinéma de l'Italien, porté par un Michel Piccoli magistral en pape fatigué, est toujours aussi hilarant. Pour ″Transfuge″, la vraie Palme d'or de Cannes 2011.

Nanni Moretti, le réalisateur de "Habemus papam", qui sortira à la rentrée, tire à boulets rouges sur les dix-sept ans de règne de Berlusconi et sur ses compatriotes.

Porté par le grand Michel Piccoli, ″Habemus Papam″ atteint quelques sommets.

Déjà sorti en Italie, ″Habemus Papam″ de Nanni Moretti (en compétition) met en scène un pape en crise.

Acteur et cinéaste, Nanni Moretti joue le rôle d'un analyste appelé au chevet d'un pape dépressif, incarné par Michel Piccoli. Son film a triomphé en Italie et déchaîné la colère des catholiques. Enquête.

Nanni Moretti a choisi Michel Piccoli pour incarner un pape en plein doute dans ″Habemus papam″, vu à Cannes. Rencontre entre deux géants du cinéma pour ″Studio Ciné Live″.