L'historien Benjamin Stora revient sur les enjeux de l'exposition sur la guerre d'Algérie qu'il a conçue pour la Cité de l'immigration.

Un demi-siècle de rendez-vous manqués dans les relations franco-algériennes.

Le 18 mars 1962 étaient signés les accords d'Evian. Le 19, les armes se taisaient après huit ans de guerre. Le 5 juillet, c'était l'indépendance... ″Courrier international″ a souhaité commémorer de manière spéciale ce tournant crucial dans l'histoire de l'Algérie, mais aussi dans l'histoire de la France, l'ancienne puissance coloniale. Nous avons donc proposé à Omar Belhouchet, le directeur d'″El Watan″, journal qui a fait preuve, plus d'une fois, de sa liberté de ton à l'égard des pouvoirs, de publier un supplément commun.

Un demi-siècle après la chute de la dernière colonie française, les querelles nées d'un conflit mal éteint restent vivaces. Au point de rouvrir, sous l'effet des extrêmes, les lignes de fracture d'une nation qui doute de son identité.

La conquête de l'Algérie se fit aussi par l'image, comme le révèle le Mucem.

Quelle mémoire a gardé la ville des négociations sur la guerre d'Algérie ?

Dès 1957, le capitaine Paul-Alain Léger met au point une redoutable technique d'infiltration et d'intoxication, qui fait de nombreuses victimes dans les rangs du FLN et de l'ALN.

En pleine guerre d'Algérie, le FLN constitue une équipe de foot pour populariser sa cause avec des joueurs évoluant dans les grands clubs français... à quelques semaines de la coupe du monde.

Elles furent nombreuses à avoir participé à la guerre d'indépendance et à être restées dans l'anonymat. Un documentaire rend hommage à l'une de ces Algériennes, pionnière du combat nationaliste.

Le deuxième tome de l'ouvrage de Renaud de Rochebrune et Benjamin Stora éclaire d'un jour nouveau plusieurs énigmes et zones d'ombre d'un conflit qui n'a toujours pas révélé tous ses mystères.