Une avalanche de carreaux, de fleurs, de volants, de vestes excessivement épaulées... C’est une néobourgeoise, féminine et puissante, qui a dominé la semaine de la mode parisienne – dernier volet des défilés automne-hiver 2019-2020. Une figure à contre-courant du sportswear en vogue ces dernières saisons.

De gré ou de force, ils ont dû quitter les maisons de mode qu’ils dirigeaient. Et ont dû envisager l’après. De nombreux créateurs sont aujourd’hui dans la nature, loin d’un milieu qui les a longtemps célébrés. Si certains attendent de retrouver les studios, d’autres ont rebondi et su trouver d’autres chemins, loin du luxe.

Dior a dévoilé en avril le fruit de sa collaboration avec la société ivoirienne Uniwax : sa collection Croisière 2020, dont plusieurs pièces sont en wax 100 % made in Africa.

Pendant des années, les départements mode et beauté des maisons de luxe étaient indépendants les uns des autres. Mais à l’image d’Hedi Slimane, qui ouvre la première boutique de Haute Parfumerie Céline, avec une collection de jus qu’il a lui-même conçus, les directeurs artistiques se réapproprient les fragrances et s'impliquent dans la conception comme dans la communication.

Depuis près de dix ans, les semaines de la mode sont de plus en plus prisées sur le continent et assurent aux stylistes africains un rayonnement international. Notre classement.

Les grands noms de la mode sont de plus en plus nombreux à entrer dans le cercle de la haute joaillerie. Dernier en date, Gucci, qui vient de s’installer place Vendôme. Des nouveaux venus que les maisons historiques telles Cartier ou Chopard surveillent du coin de l’oeil tout en défendant leur légitimité patiemment bâtie.

Boutiques pharaoniques, directeurs artistiques omnipotents, sacs best-sellers, capitaines d’industrie tout-puissants, médiatisation à outrance et créateurs au sommet de leur art : l’an 2000 a été comme un commencement pour la mode moderne. Une année où, sur fond de tendance porno chic menée par l’Américain Tom Ford et d’une collection à scandale dessinée par l’Anglais John Galliano, de nouvelles règles du jeu ont été posées. Celles qui font toujours la loi, même si l’air du temps est bien différent.

Entre Betty Catroux et Yves Saint Laurent, l’amitié aura duré quarante ans, jusqu’à la mort du couturier, en 2008. Quatre décennies de fêtes, de voyages, de drogues et, surtout, de mode. Au Musée YSL, à Paris, une exposition célèbre cette amitié et la garde-robe de celle qui aura été l’égérie d’un génie. Une personnalité longtemps confidentielle, aujourd’hui mise en avant par la maison.

Ecarter le mythe pour mieux se concentrer sur l'oeuvre. Le palais Galliera, à Paris, qui sort de deux ans de travaux, présente à partir du 1er octobre 2020 une rétrospective consacrée à Gabrielle Chanel. Inédite dans son approche, elle pose un regard d'expert sur quelque 350 trésors collectés à travers le monde.

Pour cette première saison de fashion weeks 100 % "en distanciel", New York et Londres ont profité de l’absence d’invités, pandémie oblige, pour prendre la clé des champs. Et se réinventer, en toute liberté.

Fantasque, inventive, actuelle, la Paris Fashion Week n’a rien laissé au hasard. Et la pandémie n’a en rien limité les esprits. Bien au contraire. Défilés physiques sur la Seine et productions éclectiques – du clip au making of –, grands noms et nouveaux venus ont couronné à nouveau la ville lumière capitale de la création.