Haine des juifs, lutte contre les races inférieures, "peuple de maître" : décortiquant l'ouvrage de Hitler, l'historien Claude Quétel note que "tout y est dit". Mais seules les circonstances particulières ont permis la concrétisation de son programme.

Stupéfaction à la Fiac, en octobre dernier. La galerie londonienne White Cube présente une série de onze aquarelles peintes par un jeune soldat, un certain Adolf Hitler, pendant la Première Guerre mondiale. Ces oeuvres, celles d'un artiste raté qui échoua au concours d'entrée des Beaux-Arts de Vienne, n'auraient peut-être pas connu la postérité sans l'aide des frères Chapman. Car, sous le nom March of the Banal, elles ont en effet été revues et corrigées par Jake & Dinos Chapman, as de la provocation, figures incontournables des Young British Artists.

Au gré de leurs circulations dans l'Europe brune et noire, les intellectuels français produisent des récits variés où la rencontre de l'altérité politique interroge. Incarnant les nouveaux régimes, la figure du dictateur s'impose dans les narrations des voyageurs au point d'en devenir un incontournable.

L'édition savante du texte d'Adolf Hitler, qui tombe dans le domaine public en 2016, ne paraîtra finalement pas en janvier prochain chez Fayard, et n'a plus d'éditeur pour le moment.

Le pavé nationaliste et antisémite d'Adolf Hitler, qui n'avait jamais été republié en Allemagne, tombera dans le domaine public en 2015. Sa prochaine réédition suscite un vaste débat outre-Rhin.

Quatre-vingts ans après sa prise du pouvoir, le Führer continue de hanter les Allemands. Touchés par une véritable ″Hitlermania″, ils se passionnent pour les livres, films et expositions qui retracent les horreurs du IIIe Reich.