Hasard du calendrier, deux grands sculpteurs contemporains exposent à Paris en mars 2019 : Thomas Schütte et Thomas Houseago. L'un est allemand, l'autre britannique ; tous deux incarnent le renouveau de la sculpture actuelle.

Ils sont quasi inconnus du grand public. Pourtant, le sculpteur britannique Thomas Houseago et sa compagne, l’art thérapeute Muna El Fituri, d’origine libyenne, fréquentent les stars et l’élite internationale des collectionneurs. Les trajectoires tourmentées du binôme bousculent et fascinent le monde de l’art, à l’affût de figures transgressives et de nouveaux talents. Résultat : les puissantes sculptures de l’artiste font flamber les ventes aux enchères. François Pinault leur a ouvert grand les portes de la Punta della Dogana, à Venise, pour l’exposition "Untitled 2020" qu’ils organisent.

Inconnu il y a dix ans, aujourd'hui coqueluche des collectionneurs, l'artiste britannique a réhabilité la sculpture contemporaine grand format. Nous l'avons rencontré à Los Angeles, à l'aube de sa première monographie parisienne.

A Los Angelesn Thomas Houseago, sculpteur et peintre, a bâti un atelier à la mesure de ses oeuvres, immenses, rudes, poétiques et terriblement humaines. Elles sont exposées jusqu'au 14 juillet 2019 au musée d'Art moderne de la Ville de Paris.

"Almost Human"- titre de la première rétrospective en France de Thomas Houseago au musée d'art moderne de la Ville de Paris jusqu'au 14 juillet 2019 - est axée sur sa vision de la figure humaine - crânes, colosses en métal, oscillant entre force et fragilité. Une présentation qui inclut, dans son parcours, l'architecture du musée, ainsi que des photographies des expositions précédentes.