Le plasticien et vidéaste français de 61 ans crée des œuvres denses et inclassables, qui réinventent l’idée même d’exposition. A l’occasion de son installation « Liminal », l’artiste plonge dans la pénombre la Pointe de la Douane, l’un des deux lieux vénitiens de la Collection Pinault.

Entre nouvelles avancées technologiques, fantasmes et dangers de ses biais, on entend beaucoup parler d'intelligence artificielle (IA), sans forcément savoir exactement ce que c'est. Elle s'invite toutefois dans des oeuvres, jusqu'à être « tendance ». On en découvrira d'ailleurs à la biennale des arts numériques Némo en Île-de-France (9 oct. 2021-9 janv. 2022). Mais qu'entend-on au juste par « intelligence artificielle » ?

Plongée dans un noir abyssal, la Punta della Dogana s'est transformée en laboratoire des expériences sensibles de l'énigmatique plasticien. Humain et non-humain y fusionnent dans une interaction fascinante pour inventer un nouveau langage, une nouvelle perception - un ailleurs. On ne sort pas indemne de "Liminal", troublante exposition de la biennale de Venise.

L'intervention de l'écrivain Thomas Clerc dans l'exposition de Pierre Huyghe au Centre Pompidou en 2013, conçue comme une performance revisitée de "L'Ecrivain public" (1995) de Huyghe, interroge le statut de l'auteur-performeur et celui de témoin doublé du statut de spectateur en la personne de l'écrivain écrivant au coeur d'une exposition dont il fait lui-même partie.