Que sont devenus les clandestins mineurs évacués de Calais ? Beaucoup ont fui, les autres ont été pris en charge. Pour eux aussi, l'avenir reste précaire.

Alors que les drames se succèdent, que sait-on des douze migrants qui ont perdu la vie près de Calais depuis le mois de janvier ? Rien, ou presque. Sadiq Hussain était l'un d'eux. L'odyssée de ce Pakistanais de 28 ans, tombé en tentant de s'accrocher à un train, a commencé il y a un an. Fragments d'une existence de saute-frontières.

Trois cents personnes venues d'Afghanistan, d'Irak, de Somalie ou d'Erythrée transitent par ce port français, espérant rejoindre l'Angleterre. Nous en avons rencontré quelques-uns.

En quelques semaines, elle est passée de Sauvons Calais, un groupe d'extrême droite, à Calais Ouverture et Humanité, une association d'aide aux migrants. Derrière ce changement radical, la confrontation à la réalité de leurs conditions de vie. Récit d'une dissidence.

Les migrants chassés de la jungle de Calais par la police se terrent. A chaque alerte, ils ramassent leur paquetage de fortune. Et ces choses minuscules qui les relient à leur passé, ces petits riens qui racontent leur errance.

Depuis quelques mois, parmi les migrants coincés à Calais, il y a de plus en plus de femmes. Dans l'attente d'un passage vers l'Angleterre, elles doivent se protéger tant bien que mal pour échapper au pire.