Ce furent soixante années où l'Etat hébreu a accueilli des centaines de milliers d'immigrants juifs. Des Juifs européens rescapés du nazisme. Des Juifs orientaux confronté - du Maroc à l'Irak, en passant par le Yémen - à la montée du nationalisme arabe. Des Juifs soviétiques soucieux d'échapper à l'antisémitisme quotidien. Ou encore des Juifs éthiopiens contraints par la famine à s'exiler

En 1948, les fondateurs d'Israël croyaient que la religion juive était en train de mourir et serait remplacée par le sionisme. Soixante ans plus tard, les religieux imposent leur loi à la société.

La sociologue Eva Illouz compare l'histoire de France à celle d'Israël pour mieux dénoncer le non-sens de la politique menée par la droite au pouvoir dans l'Etat hébreu. Un constat préoccupant pour l'avenir.

La commémoration d'une entreprise humaine renvoie inévitablement à son bilan. Les soixante ans d'Israël n'échappent pas à cette règle.

Existerait-il une forme de censure contre ceux qui critiquent Israël ? L'historien Alfred Grosser le pense.

Le drame a été planifié par des manipulateurs cyniques. Ils ont instrumentalisé le désespoir de leur peuple sur la toile de fond d'une riposte israélienne démesurée, mais prévisible, et du jeu dangereux de l'incendiaire de Washington. En complément, l'analyse de l'exepert militaire et essayiste Pierre Servent : "Mais que font les diplomates ?".

Parce qu'elle attente à l'égalité, valeur fondatrice du pays, la loi sur l'Etat-nation réveille l'opposition soudée autour des Druzes. L'idéologie Netanyahou se fissure enfin.

Lord Balfour était-il antisémite ? Pourquoi un intellectuel israélien très à gauche comme Zeev Sternhell se déclare-t-il "supersioniste" ? La guerre des Six-Jours était-elle un mauvais calcul du président égyptien Nasser ? Comment se fait-il que tous les plans de paix ont échoué ? De 1948 à 2018, ce sont 70 ans d'une histoire israélienne riche et complexe que racontent des auteurs israéliens et palestiniens, juifs et arabes. Sommaire. Une histoire à deux voix. Zeev Sternhell : "Je suis un supersioniste". La déclaration Balfour : leur donner leur Terre promise.

Démocratie, économie, innovation, nouvelle image : la réussite de l'Etat hébreu est indéniable. Elle ne doit pas occulter les hypothèques qui pèsent sur son avenir : l'impasse du conflit avec les Palestiniens et les effets délétères de l'occupation sur la société.