La péninsule s'apprête à vivre une grande révolution libérale. Mais les professions concernées, chauffeurs de taxi en tête, manifestent en masse.

Au pouvoir depuis un peu plus de cent jours, Mario Monti a imposé des changements fondamentaux à la société italienne. Mais celle-ci est-elle vraiment prête à s'adapter ?

La réforme du travail du gouvernement Monti suscite beaucoup de mécontentement. En particulier parmi les salariés incités à prendre leur retraite anticipée et victimes du relèvement de l'âge légal de la retraite.

Les Italiens ne le ressentent pas encore, mais l'économie italienne montre de petits signes de reprise. Le Premier ministre Matteo Renzi devra encore mettre en place de nombreuses réformes avant que le pays puisse profiter d'une embellie sensible et durable.

Synonyme d'excellence, l'université privée milanaise produit depuis de nombreuses années les meilleurs cerveaux économiques. Ils sont aujourd'hui auprès du chef du gouvernement italien pour réformer le pays.

Les starlettes et le cachemire, ont cédé la place aux profs et aux lodens. Plan de rigueur, chasse à l'évasion fiscale... La conversion express de l'Italie, orchestrée par le nouveau président du conseil Mario Monti, est impressionnante. Mais peut-on vraiment troquer aussi vite le vice pour la vertu ?

Comment l'un des pays fondateurs de l'Union européenne, celui qui avait accueilli en 1957 la cérémonie de signature du traité de Rome et qui a été très longtemps le pays le plus europhile de l'Union, en est-il venu à donner une majorité à des forces hostiles à l'intégration européenne ?

Plus que les réformes, c'est le discours optimiste et volontariste du Premier ministre qui convainc peu à peu les entrepreneurs italiens que la reprise économique est bien là. Illustration en Emilie-Romagne, où de nombreuses marques de textile créent des emplois.

L'économie italienne, dont les taux de croissance ont été remarquablement élevés pendant les années 1950-1960, est devenue, en ce début du 21e siècle, la lanterne rouge de la zone euro.

Pour Emma Marcegaglia, la représentante du Medef italien, l'heure est venue de prendre ses distances avec Silvio Berlusconi et les vestiges du populisme "made in Italy".

Crédibilité internationale améliorée mais réformes trop timides... Pour l'économiste Tito Boeri, le bilan d'"Il Professore" est insuffisant.

Le point, en février 2012, sur la politique économique mise en place par Mario Monti, président du Conseil italien pour sortir le pays de la crise. Une politique axée sur la rigueur (réforme des retraites, coupes drastiques dans les dépenses publiques, réintroduction de l'impôt sur la résidence principale, taxes, etc.) mais qui pourrait ne pas suffire pour rétablir la croissance dans le pays. Le défaut de l'Italie : son manque cruel d'innovation et de spécialisation. Toutefois le pays a des atouts, parmi lesquels sa vocation industrielle et un déséquilibre budgétaire encore contenu.