Défenseur des six familles touchées par l'attentat de Karachi, Me Olivier Morice a entamé une croisade qui n'a qu'un but la vérité, par tous les moyens.

Les familles des techniciens français assassinés attendent toujours de savoir qui a commandité le massacre. Serge Raffy raconte comment, depuis dix ans, le Pakistan a multiplié les leurres avec la caution de la France. Entre raison d'Etat et rétrocommissions, jeu trouble des services secrets et guerre de magistrats

Argent noir, comptes numérotés, le clan Chirac-Villepin est visé. Ziad Takieddine, l'intermédiaire libanais, a balancé. En attendant, la droite cherche à éviter un « suicide collectif ».

Il détient des documents compromettants pour le pouvoir dans une banque suisse. En arrière-plan : l'attentat de Karachi, qui avait causé la mort de onze Français en 2002.

Quels secrets détenait Jean-Marie Boivin, l'homme qui a créé la société luxembourgeoise chargée de ventiler les commissions sur les ventes d'armes françaises ? Pourquoi est-il devenu la cible des services de renseignement ? Qui a accepté de payer le prix de son silence ? Pour la première fois, un témoin clé, confident de Boivin, dévoile à Serge Raffy les dessous d'un roman noir devenu affaire d'Etat.

L'enquête sur l'attentat de Karachi est plus que jamais une affaire politique. Après les déclarations de Charles Millon et celles de Dominique de Villepin, les investigations des juges viennent de prendre un tour nouveau. Elles mettent en lumière une guerre qui déchire la droite depuis quinze ans et dans laquelle tous les coups sont permis.

Il fut l'un des hommes forts de la droite dans les années 1980, au point que certains l'imaginaient candidat à la présidentielle. L'ancien ministre de la défense d'Edouard Balladur a pourtant choisi de quitter la vie politique en 2001. Pour préserver sa santé et son goût de la solitude, affirme-t-il. Mais l'affaire Karachi n'est pas étrangère à cette retraite anticipée.