Les jeunes Soudanais s'inspirent du passé tout en réclamant un avenir meilleur.

Le musée du Louvre revient sur l'histoire antique du Soudan, celle des royaumes kouchites, situés entre la 2e et la 6e cataracte du fleuve nourricier : le Nil. A la lumière des dernières découvertes archéologiques mais aussi de prêts exceptionnels venus de Khartoum, l'exposition nous dit tout sur les "pharaons des Deux Terres".

Moins célèbres que celles d'Egypte, les pyramides du Soudan cachent des sites funéraires royaux que les archéologues peuvent explorer - à condition d'être prêts à se mouiller.

Voisin et rival de l'Egypte des pharaons, le royaume de Koush était tombé dans l'oubli. Les fouilles de son immense nécropole soudanaise le font revenir à la vie. Société, commerce, vie quotidienne... Les tombes racontent deux mille ans d'histoire.

En 720 av. J.-C., la campagne du roi Piankhi offre au royaume de Koush la mainmise sur l'Égypte pharaonique. Par un revirement de l'Histoire, la XXVe dynastie, celle des « pharaons noirs », vient de prendre le pouvoir en soumettant son ancien maître.

Le Louvre propose une grande exposition sur les six décennies environ qui, au VIIIe siècle avant notre ère, virent l’Egypte dirigée par les rois de Napata, royaume de Nubie. Vincent Rondot, directeur du département des antiquités égyptiennes au musée du Louvre, nous rappelle les avancées scientifiques qui ont permis la présentation de ces oeuvres.

"Tirhaka ! Kandake !" Qui étaient ce pharaon et cette reine dont on entendait scander le nom lors des manifestations, en 2019, contre le tyran Omar al-Bachir, au Soudan ? Dans l'Antiquité, leurs dynasties fondèrent de puissances cités, dont les vestiges - parmi eux quantité de pyramides - subsistent au bord du Nil. Après des siècles d'oubli, une grande civilisation africaine revient dans la lumière.