Alors que Wild Side poursuit son édition de films rares d'Akira Kurosawa, retour sur les pratiques du maître.

Parce qu'il savait que le monde est absurde, le cinéaste japonais s'est appliqué, tout au long de sa longue vie, à le rendre plus beau. Son art était universel.

Homme d'images sublimes et de rigueur morale, il a donné ses lettres de noblesse au cinéma japonais et signé plusieurs chefs-d'oeuvre, dont Rashomon, Les sept samouraïs, Kagemusha et Ran. Le soleil Kurosawa s'est éteint. Il avait 88 ans.

En comparant trois films récents, "Le Garçu" de Pialat, "Mon homme" de Blier et "Madadayo" de Kurosawa, on comprend que le cinéma s'il veut faire place à la vie, doit d'abord construire des objets esthétiques parfaitement cohérents.