"Ce n’est pas la défaite d’un homme, mais d’une idéologie !" Pour l’ancien premier ministre Anthony Blair, l’échec du Parti travailliste lors des élections générales du 12 décembre 2019 s’expliquerait par un programme "trop radical". Il existe une autre analyse du scrutin, qui cerne sans doute mieux les difficultés auxquelles se trouve confrontée la gauche britannique.

L’ancien chef du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn vient d’annoncer le lancement du Projet pour la paix et la justice, manière de poursuivre son combat contre les inégalités et l’impérialisme. L’initiative profitera sans doute de la dérive droitière de son successeur à la tête du Labour, M. Keir Starmer, élu pour réconcilier un parti divisé, mais qui s’emploie à en museler l’aile gauche.

Sur ces îles au large de l’Écosse, les services publics sont inexistants. Reste un paysage craquelé, où les travaillistes espèrent remporter des voix aux législatives du 4 juillet. Mais ici comme ailleurs dans le pays, le malaise est profond : la domination de Londres écrase tout. Sommaire. Les Hébrides, symboles du malaise britannique. Les conservateurs se sont sabotés tout seuls. Cette rupture qui ne vient pas. Un mystère nommé sir Keir.

Après quatorze années d'opposition, le Parti travailliste est aux portes du pouvoir. Les conservateurs, eux, courent vers un échec historique.

Pacifiste et issu de la « gauche archéo », le leader de l'opposition au Royaume-Uni a mis en échec les conservateurs lors des législatives du 8 juin 2017. Face à Theresa May, il paraît soudain « Premier ministrable». Incredible !

Ce célèbre journaliste de gauche se réjouit de la victoire éclatante du Labour, mais il met en garde le nouveau Premier ministre, Keir Starmer : son parti a bénéficié d’un ras-le-bol électoral qui pourrait se retourner contre lui en cas d’échec.

Après quatorze ans de pouvoir conservateur, les travaillistes l’ont emporté aux élections du 4 juillet. Mais personne ne croit à la rupture. Comme son prédécesseur, le nouveau premier ministre professe la modération après la bataille du Brexit. Néanmoins, les émeutes racistes de l’été autant que les réactions qu’elles ont suscitées confirment la droitisation du champ politique national.

Tandis que les conservateurs voient se multiplier les désertions, les travaillistes peaufinent leur programme en vue des élections, dans deux ans.

Exécré par une grande partie de la classe politique et par les médias, dirigeant d’un parti accablé par des accusations d’antisémitisme, le leader du Labour continue de jouir d’une popularité à toute épreuve auprès de sa base.

Après les élections du 4 juillet dernier au Royaume-Uni et la victoire du parti travailliste, le nouveau premier ministre Keir Starmer semble vouloir une continuité sur les questions de l'OTAN et de l'Ukraine mais, contrairement aux Conservateurs, il souhaite un rapprochement avec l'Union européenne, particulièrement dans le domaine de la défense.