A l'instar des musiciens baroqueux, Eugène Green redécouvre la déclamation, la gestuelle, la théâtralité baroques. Le théâtre européen du XVIIe siècle n'a rien à envier aux no, kabuki, kathakali ou kunqu, il est le manifeste de l'idée d'une parole seule capable de révéler Dieu. Le CD propose des déclamations de Racine et La Fontaine, du Tasse et de Shakespeare.

Jusqu'ici les histoires de la littérature nous en proposaient un panorama distribué selon les siècles, les écoles, les idéologies, les sensibilités... Jacques Brenner découvre, lui, des filiations. Ainsi Voltaire aurait deux petits-fils : Sartre et Camus. Sur le ton libre et familier du propos, il nous livre un "Art poétique" d'un nouveau genre où se succèdent des réflexions sur l'art et la morale, des anecdotes savoureuses sur l'histoire littéraire, des analyses de textes, des méditations, déboulonnant au passage quelques statues de papier mâché ou crevant quelques vessies que des naïfs prenaient pour des lanternes.

M. Fumaroli démontre l'importance de la rhétorique et de l'influence de l'eloquentia latine dans la naissance de ce que le XVIIe siècle ne nommait pas encore "littérature", dans le contexte historique du triomphe du style de Cour et du quasi-monopole des jésuites sur l'éducation.

Paul Bénichou examine dans ce livre les rapports qui ont uni, au cours du « grand siècle », les conditions sociales de la vie et ses conditions morales. Corneille, le jansénisme, Racine et Molière se trouvent au cœur de cette étude. L'auteur, tout en reconnaissant dans le XVIIe siècle le dernier champ de bataille entre la féodalité et 1e monde moderne, précise et développe cette vue en analysant toute la complexité des doctrines qui s'affrontent à cette époque.