Le 12 novembre 2019, la carte postale a perdu ses couleurs. Une terrible "acqua alta", suivie de plusieurs répliques, est venue rappeler aux Vénitiens à quel point leur ville est fragile. Le bétonnage de la lagune et le tourisme de masse n’ont fait qu’accroître cette vulnérabilité. Correspondant du "Monde" en Italie et habitant de Venise à temps partiel, Jérôme Gautheret raconte cette cité qui cherche à se réinventer.

La nouvelle route du littoral dans le nord de l'île doit permettre d'éviter les éboulements de rochers qui s'abattent souvent sur la nationale actuelle. Pour bâtir ces 12 km de digues et de viaducs, les ingénieurs multiplient les prouesses, sur fond de polémiques. Reportage.

Le réchauffement océanique menace les coraux. Des pépinières sous-marines de ces animaux les aideront-elles à résister ?

Pour protéger leur littoral contre les promoteurs, ils luttaient chacun avec leurs moyens. Les nationalistes corses faisaient sauter des villas, tandis qu'une poignée d'écolos saisissait la justice. Aujourd'hui, les défenseurs de l'environnement se retrouvent seuls.

"Futuribles" poursuit ici la série consacrée à l’océan, à la mer, aux littoraux..., lancée en juillet-août 2020, avec un article de Sylvain Pioch consacré à l’artificialisation du littoral, en France, et aux moyens de l’enrayer. Rappelant tout d’abord le rôle "prédateur" d’une forme d’aménagement du territoire à l’égard de la biodiversité, il montre combien le littoral est particulièrement victime de l’urbanisation croissante, une tendance amenée à s’accentuer dans les décennies à venir si rien n’est entrepris pour la freiner.

En juillet-août 2020, "Futuribles" a lancé, en collaboration avec Denis Lacroix, une série consacrée à l’océan, la mer, les littoraux... Plusieurs articles ont été publiés depuis un an dans le cadre de cette série, sur la montée du niveau des océans, la biodiversité marine, l’artificialisation du littoral, etc. Tous témoignent des conséquences du changement climatique sur les écosystèmes marins. Et s’il faut persévérer dans les actions de lutte contre ce changement climatique, il faut aussi apprendre à s’y adapter.

Très exposées aux inondations, les deux villes portugaises tentent d'y faire face en alliant des solutions "vertes", des zones non bâties, et des solutions "grises", des dispositifs de stockage et de drainage des eaux.

"Vue sur mer", cette promesse immobilière continue de séduire malgré les alertes des scientifiques. Si des solutions de court terme sont adoptées face au recul inéluctable du trait de côte, les autorités se heurtent notamment à l'hostilité des riverains pour mettre en place des mesures plus drastiques.

Les scientifiques prévoient une montée du niveau de la mer. L'enjeu est considérable, des habitants devront peut-être être déplacés. Un énorme bouleversement et un casse-tête pour les communes, qui doivent anticiper ces changements. A la suite de la loi "climat et résilience", les communes soumises à l'érosion côtière peuvent s'inscrire sur une liste validée par décret et bénéficier d'un accompagnement de l'Etat. Objectif : déployer un modèle d'aménagement durable. La relocalisation des biens suscite de vives polémiques, surtout quand il s'agit de déplacer les maisons de particuliers.

En 1967, un immeuble de quatre étages était inauguré sur la dune de Soulac-sur-Mer, en Gironde, à quelques dizaines de mètres de l'océan. Un demi-siècle d'érosion plus tard, Le Signal était finalement détruit, neuf ans après avoir été entièrement évacué. La vie de ce bâtiment résume l'évolution de notre rapport à la mer sur une bonne partie des côtes françaises. Domestiquée, contrainte, l'eau prend sa lente revanche à mesure que son inexorable montée se poursuit.

Les touristes y sont aujourd'hui plus nombreux que les pêcheurs. Pourtant, jusqu'au XIXe siècle, le littoral fut un lieu redouté. Mais cet espace entre terre et mer, aujourd'hui convoité, pourrait bientôt redevenir périlleux.