L'ancien chef de l'Etat, renversé en mars 2012 et en exil à Dakar depuis, est menacé de poursuites pour "haute trahison". Les députés sont divisés sur la question. Iront-ils jusqu'au bout ?

Alors qu'à Bamako les rumeurs faisant état d'un remaniement de gouvernement vont bon train, le trublion de la majorité se montre tantôt critique, tantôt accommodant. Rencontre.

Un simple bâton à la main, ils étaient venus signifier leur mécontentement face à l'accord de paix, certes primordial, mais qui tarde trop à porter ses fruits dans le nord du Mali. Cette colère spontanée des jeunes de Gao, désabusés, endeuillés par le décès de trois des leurs lors d'affrontements avec les forces de l'ordre le 13 juillet 2016, n'est que la manifestation d'un malaise plus profond qui ne date pas d'hier. Sommaire. IBK peut-il encore faire la paix ? Ségou ou le Mali des possibles. Tentation populiste. Soumaïla Cissé "Nous verrons si je suis l'homme de 2018".

Limogé début 2015, l'ex-Premier ministre Moussa Mara n'a pas renoncé. Dans son viseur : la mairie de Bamako et peut-être un jour, la magistrature suprême. Mais encore faudrait-il qu'il en ait les moyens.

Ibrahim Boubacar Keïta, le chef de l'Etat malien, a rappelé auprès de lui l'ancien ministre de la Défense. Son nouveau poste : secrétaire général de la présidence.

Le chef de l'Etat perd-il le cap ? Trois ans après son élection, il doit faire face à une grogne grandissante, alors que la situation sécuritaire se dégrade. Et ce ne sont pas ses remaniements à répétition qui risquent d'arranger les choses...

Avec l'installation des premières autorités intérimaires, le processus de paix semble enfin progresser. Mais la route reste longue : tandis que les rivalités persistent entre les différents groupes armés, les principaux mouvements jihadistes, eux, unissent leurs forces.

Bamako se défend de vouloir discuter avec le fondateur d'Ansar Eddine, mais la quesiton est ouvertement posée.

Incertitudes politiques, impréparation militaire, difficultés économiques... Depuis bientôt un an, le pays est à l'arrêt. La situation va-t-elle se dénouer en 2013 ?

Un an bientôt qu'il a renversé Amadou Toumani Touré. Un an qu'il promet de se mettre en retrait, puis de se battre pour son pays. Un an qu'il joue de son influence pour rester au centre du jeu, lui, le capitaine putschiste que la République peine à écarter.

Les succès militaires dans le Nord ne suffisent pas. Tout un pays est à reconstruire, avec l'aide des donateurs étrangers, et les pièges sont nombreux !