Premières élections libres et démocratiques, les législatives ont profondément bouleversé le paysage politique. Mais n'ont pas permis l'émergence d'une majorité parlementaire stable.

Il y a tout juste un an, le président Maaouiya Ould Taya était renversé par un coup d'Etat minutieusement préparé. Et sans qu'une goutte de sang soit versée.

Un an après le coup d'Etat du 3 août 2005, le chef de l'Etat mauritanien confirme qu'il quittera le pouvoir en mars 2007. Et qu'il ne soutiendra personne à la future élection présidentielle.

Sept mois après leur arrivée aux affaires, le chef de l'Etat et son équipe peaufinent leurs futures réformes. En attendant, beaucoup s'impatientent : où est le changement promis ?

Le président dispose désormais d'une formation politique sur laquelle il peut s'appuyer : le Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD).

Depuis l'investiture, le 19 avril 2007, du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ses rivaux - qui détiennent 34 sièges sur 95 à l'Assemblée - découvrent, non sans difficulté, les vertus de la démocratisation.

L'élection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi à la tête du pays, en mars 2007, a marqué un nouveau départ. Où en sont les réformes ? Comment accélérer le mouvement ?

Le président Sidi Ould cheikh Abdallahi était en quête d'un homme doué d'un grand sens du consensus afin d'assurer la cohésion d'un gouvernement extrêmement bigarré. Il semble l'avoir trouvé en la personne du nouvel hôte de la primature.

Exit les technocrates ! Le chef de l'Etat nomme un nouveau gouvernement qui fait la part belle aux hommes politiques disposant d'une assise populaire.

Essentiellement composé de technocrates, son gouvernement peinait à convaincre l'opinion. Un an après son arrivée au pouvoir, Sidi Ould Cheikh Abdallahi a donc décidé d'en changer. Et de promouvoir l'un de ses proches.