Face aux perturbations de la pensée chez des jeunes qui, souvent, présentent en plus des difficultés scolaires, la pertinence de la médiation par l'écriture en dispositif groupal interroge. Pourtant, ce contexte peut offrir l'occasion de mettre en mots des ressentis impensables.

Si l'étiquette « victime » peut rendre le sujet passif, en l'enfermant dans le trauma, le rôle de la justice réparatrice et de la médiation est de lui ouvrir la voie d'une guérison. Quelles conditions permettent aux uns et aux autres de se libérer ?

Le terme « victime » n'existe pas dans le code pénal italien. Celui-ci ne parle que de la « personne offensée par le délit », manifestant ainsi sa limite et les conséquences juridiques qui en découlent. La victimologie est d'ailleurs une science récente, qui date de la moitié du XXe siècle. Or une caractéristique de cette discipline consiste à comprendre la victime dans sa passivité vis-à-vis d'une agression ou d'un choc, subi contre sa volonté.

Si certains patients peuvent s'avérer réticents à toute prise en charge thérapeutique en face à face, certains peuvent néanmoins se laisser séduire par le biais de médiations thérapeutiques où l'attrait pour un idéal esthétique ou encore le transfert à l'art pourront venir jouer les vecteurs de sublimation... L'exemple d'un atelier d'écriture mené par une psychologue clinicienne et un écrivain en psychiatrie de secteur.