En 2008, Dmitri Medvedev avait succédé à la présidence à Vladimir Poutine, nommé Premier ministre. En 2012, les rôles seront inversés. Un scénario impeccablement réglé. Et une parodie de démocratie.

Patronné par Poutine, l'actuel premier vice-Premier ministre Dmitri Medvedev, 42 ans, sera très certainement le prochain président russe. Le quotidien populaire "Moskovski Komsomolets" explique pourquoi il faut s'en réjouir.

Pas encore élu, le dauphin de Vladimir Poutine recueille déjà le consensus auprès des leaders occidentaux. Jusqu'à faire oublier le climat de guerre froide qui prévalait en 2007.

Dmitri Medvedev, un Pétersbourgeois, succédera début mai 2008 au président actuel, originaire de la même ville. La Palmyre du Nord est le vivier de toute la classe politique, remarque, un peu excédé, un journaliste de Moscou.

Jeunesse, formation de juriste, ascension fulgurante... les deux nouveaux présidents ont de nombreux points communs, même si leurs différences demeurent évidemment profondes

L'ouverture du second procès Ioukos offre au président russe l'occasion de rompre avec l'époque de son prédécesseur, en préférant le droit au populisme. Mais la partie n'est pas jouée...

Le président russe, qui s'affiche comme le modernisateur du pays, ferait bien de le prouver en faisant tomber quelques têtes dans son administration et au gouvernement. Il s'affirmerait ainsi face à Vladimir Poutine.

Alors que se profile la présidentielle de 2012, les derniers sondages font état d'un net tassement de la popularité des deux dirigeants russes. Il faut dire que les citoyens ont des raisons d'être mécontents.

Les élections législatives de décembre 2011 pourraient servir de ″primaires″, afin de désigner qui, du président sortant ou du Premier ministre, sera le candidat du pouvoir à la présidentielle de 2012.

Quelques mois après l'élection présidentielle en Russie, se pose la question d'un éventuel changement de la forme de gouvernement, de présidentielle à parlementaire : le pouvoir réel resterait dans les mains de Vladimir Poutine, qui a reçu la fonction de Premier ministre, le Président devenant un figure nominale qui règne mais ne gouverne pas. Pour en juger, il ne faut pas omettre la grande inconnue, l'attitude de Dmitri Medvedev, le nouveau président.