Monté sur le trône le 30 juillet 1999, le roi Mohammed VI s'est vite affirmé comme le véritable patron du royaume.

En congédiant son tout-puissant ministre de l'Intérieur, Driss Basri, Mohammed VI manifeste sa volonté de rompre avec les méthodes du passé et d'accélérer la démocratisation du royaume.

C'est parmi ses anciens condisciples du Collège royal que le jeune roi a choisi les hommes embarqués avec lui dans la délicate aventure de la modernisation du royaume.

Dix-sept mois après l'arrivée au pouvoir de Mohammed VI, l'espoir d'une démocratisation du royaume s'éloigne.

Divorce, vacance du pouvoir, santé... Mohammed VI est au centre de rumeurs et de critiques déstabilisatrices. Entre politique du silence, dissimulation et manipulation, le palais brouille les cartes.

Parce qu'un jeune vendeur de poisson est mort, broyé dans un camion poubelle en tentant de sauver sa marchandise confisquée par les forces de l'ordre, le Maroc est descendu dans la rue. Dans le Rif, les manifestants n'hésitent plus à remettre en question le pouvoir du roi.

Le 30 juillet 2011, malgré la contestation qui a agité le pays, les dignitaires du régime feront allégeance au roi comme à chaque fête du Trône. Qui est donc ce monarque dont les sujets osent à peine prononcer le nom ? Sara Daniel explore la face cachée de cet homme plein de mystères qui prétend réformer la monarchie.

A la veille de la visite d'Etat de Mohammed VI à Bamako et à Conakry, la diplomatie marocaine s'active pour placer le royaume au centre de l'échiquier sahélien. Par souci de prestige, mais aussi au nom d'impératifs sécuritaires.

Pour sa deuxième tournée au sud du Sahara en moins d'un an, Mohammed VI a mis l'accent sur les relations économiques. A la tête d'une armée d'investisseurs, il a surtout parlé partenariat agricole, développement humain et business...

Domaine réservé du Palais, la gestion des affaires étrangères participe du prestige de Mohammed VI, qui s'appuie sur des hommes de dossier. Avec, comme fil rouge, la question du Sahara.

Au terme de trois ans d'intenses pourparlers, Mohammed VI a réussi à obtenir des pétromonarchies arabes les fonds nécessaires à la poursuite de sa politique des grands chantiers.