Alors que se déroule la coupe du monde de football au Japon et en Corée, jamais l'image de ce sport n'a été aussi brouillée. Aux indéniables vertus pédagogiques du jeu - respect des règles, initiation à la vie en commun - se mêlent affairisme, corruption et dopage.

Doit-on adorer la mondialisation et les marchés au nom du progrès ? Célébrer un ordre réactionnaire pour renouer le lien avec le peuple ?

Loin de l'"Afrique cauchemar", le continent noir tente de s'organiser contre l'ordre libéral : quarante-trois pays étaient représentés au Forum social africain d'Addis-Abeba, début janvier 2003.

En recevant, le 20 juin 2005, MM. Jean-Claude Juncker et José Manuel Barroso, délégués d'une Union européenne en crise, M. George W. Bush a affirmé : "Les Etats-Unis continuent d'apporter leur soutien à une Union européenne solide comme partenaire".

Du 3 au 15 octobre 2005, la première grande bataille politique livrée à l'Unesco depuis les années 1980 va avoir pour cadre la Conférence générale de l'organisation, et pour objet une convention sur la diversité culturelle. Ce texte à contre-courant de la marchandisation généralisée promue par l'OMC, n'est pas accepté par Washington et une poignée d'autres capitales. Iront-elles jusqu'à faire capoter le projet.

Après Seattle (1999), Doha (2001) et Cancun (2003), Hongkong (13-18 décembre 2005) est le dernier en date des caravansérails où ministre, délégués et experts des Etats membres (148 actuellement) de l'Organisation Mondiale du Commerce viennent bivouaquer tous les deux ans pour tenir bazar et marchander. Marchander sur la marchandisation - officiellement appelée "libéralisation" - de toutes les activités humaines.

Concurrence plus dure, précarisation de l'emploi, accroissement des inégalités : on attribue souvent ces maux à la mondialisation, sans voir que ce terme ne recouvre pas seulement une extension du commerce mondial.