Alors que le monde devient résolument multipolaire, les nouvelles géographies du capitalisme tissent des réseaux qui s'étendent sur toute la planète. Aux commandes de l'économie mondiale, lieux de pouvoir politique, pôles diversifiés de la culture planétaire, de grandes métropoles globales fleurissent aujourd'hui sur tous les continents. Elles ne se réduisent plus à une poignée de villes de l'hémisphère Nord.

Pendant longtemps, les grandes capitales furent des centres de pouvoir rivaux. Aujourd'hui, la géopolitique de la mondialisation dessine une planète multipolaire où ces capitales politiques sont plutôt amenées à agir en interaction.

Pour l'ancien diplomate Kishore Mahbubani, l'un des plus grands penseurs de la globalisation, l'Asie, en particulier la Chine, est en passe de dominer la planète. L'Occident, qui ne représente plus que 12% de la population mondiale, doit s'adapter à ce nouvel ordre.

Leurs synergies et leurs intérêts communs amènent la Chine, l'Inde et l'Afrique à bâtir une forte dynamique d'ensemble. La Chindiafrique sera-t-elle l'axe du monde?

La mondialisation économique n'est pas ce que l'on croit. Elle n'unifie pas le monde : elle le morcelle. Elle dynamise certains territoires et en fragmente d'autres.

Les pays pauvres prêtent aujourd'hui aux riches. Ce paradoxe s'explique par une structuration inédite de l'épargne, dans une économie mondiale de plus en plus libéralisée.

Critiqués au sein même de l'Europe, Chirac et les paysans vont tenter de se défendre dans l'arène de l'Organisation mondiale du Commerce. En jeu, la défense de la PAC et l'ouverture des marchés aux ventes de biens et services.

Remise en cause d'un modèle de croissance dopé au crédit et aux produits financiers, confirmation de la prééminence de l'Orient : plus que jamais, en 2012, les cartes économiques seront sévèrement rebattues, pour une partie dont l'issue reste incertaine.

Entretien croisé, en avril 2012, entre Hubert Védrine, ancien ministre socialiste, et Philippe Manière, ancien directeur général de l'institut Montaigne, qui confrontent leurs points de vue sur les inquiétudes des Français vis-à-vis de la mondialisation et analysent le rôle à jouer par les entreprises en matière de patriotisme économique. Ils reviennent sur la nécessité pour la France de s'adapter à la globalisation et sur les moyens d'action dont elle dispose pour pousser l'impératif de la régulation économique.

Décryptage des tensions économiques qui s'annoncent sur le marché mondial dominé par le système de la mondialisation et dans le contexte de la crise économique mondiale. Celle-ci a fait apparaître un paradoxe : la mondialisation, multiplicateur de richesse quand le moteur de l'économie tourne à plein régime, est source de frustration dans le cas inverse, entraînant une volonté de chaque pays de conserver l'industrie et la production sur son territoire.

L'Union européenne, première économie mondiale, peut aussi devenir une puissance politique, estime la députée PS Elisabeth Guigou. Pour le journaliste Jean-Michel Quatrepoint, en revanche, elle demeure une addition d'Etats, avec une nation dominante, l'Allemagne.