Cancérogène, perturbateur endocrinien, neuro-toxique ? Les indices s'accumulent. Pourtant, le glyphosate divise les agences scientifiques. Et Bruxelles hésite à l'interdire. L'enquête d'Yves Sciama.

Le truc consiste à insérer dans le chromosome des plantes transgéniques une sorte de "bug" génétique qui assure la stérilisation de la graine et empêche de l'utiliser plus d'une fois.

Monsanto, en partenariat avec la société BASF, vient de déposer aux Etats-Unis un dossier d'homologation pour commercialiser un maïs OGM résistant à la sécheresse et annonce une gamme à venir de plantes améliorées sur ce critère. De son côté, la communauté scientifique est unanime : la résistance à la sécheresse est un caractère complexe.

Zoom sur trois opérations réalisées en Bourse, dans le monde, en 2016, dans le secteur de la chimie et de la pharmacie.

Détails, en septembre 2010, sur le monopole exercé dans le secteur de l'agrochimie par le spécialiste américain des biotechnologies végétales Monsanto (CA de 11, 7 milliards de dollars, fabricant de l'herbicide Roundup), leader mondial des semences OGM. Grâce à ses brevets Monsanto a réduit la marge de manoeuvre de ses concurrents et, selon les années, il est à l'origine de 50 à 70% des lancements quand ses concurrents atteignent juste la barre des 10%. Cependant, les pratiques commerciales et les performances de ses produits sont de plus en plus remises en cause.

Les cultivateurs américains n'ont d'autre choix que de semer des variétés génétiquement modifiés, plus chères et labellisées Monsanto.

Vendu sous le nom de Roundup par le géant Monsanto, le glyphosate est l'herbicide le plus utilisé au monde. En mars 2015, il est jugé "cancérogène probable" par l'OMS. Mais huit mois plus tard, l'Autorité européenne de sécurité affirme le contraire...