Deux ans après sont arrivée au pouvoir, M. Evo Morales subit les assauts des forces conservatrices, et la Bolivie demeure profondément divisée.

Politique sociale, indigénisme, autonomie, sécession... Le vocabulaire n'est pas neutre dans le chaudron d'une Bolivie menacée de désintégration. Victorieux, avec 67% des voix, du référendum révocatoire du 10 août 2008, le président Eva Morales a gagné son pari. Pour autant, confortés par les majorités qu'ils ont eux-mêmes obtenues dans leurs fiefs, les préfets des départements autonomistes ne relâchent pas la pression

En juin dernier, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont loué la ″solide gestion macroéconomique″ du gouvernement bolivien. Quelques mois plus tôt, les rues de La Paz avaient résonné des cris de manifestants exigeant une revalorisation salariale.

Focus sur la situation délicate des enfants en Amérique Latine qui sont confrontés massivement à la pauvreté et au travail. De nature diverse, le travail exercé par les enfants sert en grande partie à renforcer la qualité de vie des familles essentiellement au Pérou et en Bolivie. Une situation tellement prégnante qu'Evo Morales, chef d'Etat bolivien, a délibérément abaissé en deçà du standard international l'âge légal des travailleurs de 14 à 11 ans en 2014 souhaitant ainsi lutter contre la pauvreté du pays.

On l'a dit autoritaire et populiste, dans le sillage de Chavez ou de Castro. Il est avant tout un réformiste pragmatique. Premier Amérindien élu à la présidence, Evo Morales, en route pour un nouveau mandat, voudrait devenir le Lula des hauts plateaux.

La politique économique d'Evo Morales porte ses fruits. Au point que les institutions financières mondiales félicitent désormais ce président révolutionnaire mais "prudent".

Réélu pour la troisième fois président dès le premier tour, cet Indien timide est devenu en moins de dix ans l'homme le plus puissant de toute l'histoire du pays.

Evo Morales a longtemps incarné la revanche du peuple et de l'indianité sur le capitalisme. Aujourd'hui, estime cet écrivain, ce mythe a vécu. Le président s'accroche au pouvoir comme tant d'autres monarques.

En Bolivie, ce peuple autochtone, longtemps opprimé, a conquis la direction du pays en 2005, plaçant à la présidence de la République l'un des siens, Evo Morales. Quatre ans après, quel est le premier bilan de ce renversement de l'histoire ?

Au nom de ses racines indiennes, le président de la Bolivie mène une politique réformiste qu'il soumettra au référendum le 10 août 2008.