Découvrir le peintre du "Cri" à travers le regard de Karl Ove Knausgaard, star nordique de l'autobiographie, c'est ce que propose le musée Munch, à Oslo. L'écrivain revient sur la genèse de cette exposition. Entretien.

Edward Munch était-il distrait au point d'oublier le reflet de la Lune dans plusieurs de ses tableaux ? Non, il se pliait aux lois de l'optique.

Volé en 2004 puis retrouvé l'été dernier, "Le Cri" d'Edvard Munch a récemment fait la Une de l'actualité. Ce n'était pourtant pas la version "canonique" de la Galerie nationale d'Oslo, mais une variante conservée au musée Munch. La version universellement admirée n'a, elle, jamais quitté sa cimaise et suscite toujours la fascination.

C'est plus qu'un objet de fierté nationale : l'expression même de l'âme scandinave. Pour la seconde fois en dix ans, la Norvège a laissé filer le célèbre tableau d'Edvard Munch. Histoire d'une oeuvre culte qui fait tourner les têtes.

En 1938, alors qu'elle fuit les nazis, Alma Mahler laisse en dépôt dans un musée viennois un tableau de Munch. Aujourd'hui, sa petite-fille Marina tente de le récupérer.

Une exposition intitulée "peindre l'impossible", à Paris, rappelle que vouloir transfigurer la nature est une folie. La preuve avec trois démiurges de la modernité qui voyaient des montagnes infranchissables là où nous n'observons généralement que limpidité et évidence : l'eau, la neige, le soleil. Portrait de trois génies torturés.

Si ″le Cri″ est à ce jour le tableau le plus cher au monde, Munch n'a toujours pas de musée digne de ce nom à Oslo, qui a pourtant hérité de son oeuvre. Vaste célébration anniversaire, ″Munch 150″ sera-t-elle l'occasion de mettre un terme à ce scandale ?

La Pinacothèque de Paris présente une approche nouvelle de l'oeuvre d'Edvard Munch, qui n'a pas été montrée à Paris depuis près de vint ans. L'univers poétique et dérangeant d'un artiste sensible et visionnaire, d'une étonnante modernité.