Si l’emballage est aujourd’hui plutôt relégué au rang de déchets, il a vocation pourtant, quels que soient le matériau et la technique employés, à protéger, à embellir, voire à être réemployé. Depuis six ans, le musée d’Archéologie nationale (MAN) mène un vaste chantier sur ses collections afin de mieux les conserver. La plupart des objets sont arrivés dans des emballages insolites, qui sont autant d’instantanés d’une époque, d’une industrie, d’une société, voire d’une personnalité : boîtes de caramels, de médicaments, caisses de primeurs, vieilles revues, etc.

Depuis une dizaine d’années, les partenariats entre musées nationaux et musées territoriaux se sont considérablement développés et structurés. En raison de l’origine des collections qu’il abrite, le musée d’Archéologie nationale (MAN) occupe dans ces échanges une place singulière.

Une soixantaine de casques apulo-corinthiens sont connus dans le monde. Grâce à une opération de restauration réalisée en 2011, un nouveau casque à décor gravé totalement inédit a été identifié au Musée d'archéologie nationale.

Grâce à la générosité de la Société des amis du musée d’Archéologie nationale (SAMAN), le musée a pu acquérir l’année dernière un ensemble d’objets en alliage cuivreux datés de l’âge du Bronze et réputés provenir de Lannilis dans le Finistère. Parmi eux : un lot d’épingles dont la provenance est mal cernée mais qui évoquent à la fois les cultures d’Europe orientale de l’âge du Bronze ancien et les productions atlantiques du Bronze moyen.

Le musée d’Archéologie nationale – Domaine national de Saint-Germain- en-Laye (MAN) célèbre en avril 2022 l’achèvement de la restauration des façades du château, débutée en 2012. C’est l’occasion pour le MAN de se remémorer la première grande restauration lancée voici 160 ans par l’architecte Eugène Millet, dont la minutieuse étude préalable du site suivie d’un chantier fort documenté n’est pas sans rappeler cette parenté entre gestion des monuments historiques et archéologie dans les choix définitifs et l’enregistrement des données.

Le musée d’Archéologie nationale fête les 160 ans de sa fondation. Le 8 mars 1862, un décret impérial décide en effet que le Musée Gallo-Romain sera désormais installé au château de Saint-Germain-en-Laye. Mais, devenu prison, cet ancien palais royal fait alors pâle figure et une restauration d’ampleur s’impose pour le transformer en musée. L’institution actuelle a conservé les strates de cette histoire complexe qui se lit telle une archéologie du bâti sur les murs du monument. A l’aube d’une nouvelle mue qui s’achèvera d’ici 2026, découvrons un autre musée d’Archéologie nationale.

Le musée d'Archéologie nationale (MAN) a été inauguré en 1867. Hilaire Multon, son directeur, revient sur l'histoire, le projet et l'avenir de l'institution.

Les préhistoriens ont commémoré, en 2018, le 150e anniversaire de la disparition de Jacques Boucher de Crèvecoeur de Perthes (1788-1868). Ce fut l’occasion pour tous de se pencher à nouveau sur l’existence de ce pionnier de la Préhistoire, considéré comme l’un des pères de la discipline. Si son rôle dans la reconnaissance de la très grande ancienneté de l’homme est connu et reconnu, les conséquences de l’entrée de ses collections dans les musées nationaux le sont peut-être moins.