Sus aux pirates ! Les géants du disque, dont l'activité s'effondre, ont trouvé les coupables : ces millions d'internautes qui téléchargent de la musique sur le web au lieu d'acheter dans les magasins. Un verdict un peu trop simple. Accrochés à leurs ventes de CD, les majors ont raté la révolution du Net. La fin d'une ère.

Panique chez les corsaires du web. En deux ans, plus de 300 adeptes de téléchargement illégal de musique se sont déjà fait épingler. Et la traque n'est pas près de s'arrêter. Quelques coups de bâton pour l'exemple suffiront-ils à éradiquer le piratage.

L'appel des pirates que nous avons lancé la semaine dernière a déjà rassemblé plus de 24 000 signatures. Et suscité passions et polémiques dans le monde de la musique.

8 millions de Français ont déjà téléchargé de la musique sur Internet. A défaut de pouvoir l'empêcher, les majors de l'industrie musicale tentent d'intimider les "pirates" en multipliant les poursuites pour "contrefaçon".

Le créateur d'Apple et de l'iPod terrorise ses collaborateurs, poursuit en justice ses fans, traque les journalistes, méprise le commun des mortel. Mais sa créativité, son goût du risque, son sens du beau et du marketing en font l'icône de l'informatique, de l'électronique grand public et du dessin animé. Anatomie d'un génie.

Artistes, maisons de disques, opérateurs Internet... l'industrie musicale est devenue une foire d'empoigne. Mis en échec en décembre 2005 à l'Assemblée nationale, le gouvernement, qui voulait interdire le téléchargement, a révisé ses projets.

Avec l'iPod, Steve Jobs a réussi une percée sur le marché de l'électronique grand public. Misant sur le succès de son baladeur numérique, Apple veut croire à la reconquête de ses parts de marché perdues.

D'ici la fin du mois, la multinationale allemande pourrait devenir numéro un mondial du disque en absorbant le label britannique EMI.

Bientôt le simple fait d'acheter un CD vous permettra d'écouter votre chanteur favori depuis l'autre bout de la planète.

Le partage de fichiers est-il seul responsable des pertes subies par les majors du disque ? Non, mais les lois condamnant cette pratique sont de plus en plus contraignantes.

Avec son application qui permet de reconnaître n'importe quelle musique, la société Shazam annonce peser 1 milliard de dollars. Ses données sont exploitées par le marketing. Enquête.