Le soutien apporté à Obama par la très célèbre animatrice de talk-show Oprah Winfrey redonne de l'élan à sa campagne. Mais est-il vraiment pensable que les électeurs américains envoient un Noir à la Maison Blanche ?

Dans les Etats du Sud qui vont bientôt organiser des primaires, les Africains-Américains ont un poids électoral décisif. Or ils continuent à hésiter entre les deux principaux candidats démocrates.

Les deux rivaux démocrates sont toujours au coude-à-coude, chacun avec ses catégories d'électeurs. A Hillary les femmes, les classes populaires et les Latinos. A Obama les Africains-Américains, les hommes et les jeunes.

Le sénateur de l'Illinois pourrait faire le même parcours que la candidate française en 2007 : susciter l'enthousiasme lors des primaires, pour finalement perdre le jour de l'élection. L'analyse d'un professeur de sciences politiques.

S'il n'est pas encore assuré de remporter l'investiture démocrate, le candidat suscite l'enthousiasme de très nombreux Américains. Notamment parmi les plus jeunes.

L'un n'a que 46 ans, l'autre en a déjà 71. Une différence d'âge et de génération qui explique en grande partie leurs visions divergentes du monde et de la politique.

Alors que les républicains ont désormais leur candidat, le ton se durcit entre Hillary et Obama. Ce bras de fer pourrait bien durer jusqu'à la primaire de Pennsylvanie du 22 avril 2008 ou pire, jusqu'à la convention nationale du mois d'août.

Le candidat démocrate a prononcé le 18 mars 2008 un discours très personnel pour exhorter ses concitoyens à dépasser les vieilles blessures raciales. Une allocution très applaudie par la presse américaine.

Même si le premier n'est pas encore officiellement désigné comme le candidat démocrate, les deux hommes peaufinent leurs stratégies respectives pour mettre à mal l'adversaire.

A présent que Barack Obama se rapproche de l'investiture, il doit réussir à réconcilier un parti divisé, qui a vécu seize ans durant dans le sillage du couple Clinton. La partie ne sera pas facile.

Le résultat de la primaire de Pennsylvanie montre que certains électeurs ont encore des réticences à voter pour le candidat noir. Une tendance qui pourrait être préjudiciable à l'élection d'un démocrate à la Maison-blanche.