Castorama, roitelet national des perceuses et des vis, espère bien échapper à l'emprise totale de son actionnaire britannique Kingfisher.

On la donnait perdante à tout coup. Coiffée au poteau par le géant BNP-Paribas. Lourde erreur ! En lançant une offre amicale en bonne et due forme le Crédit lyonnais, la banque verte reprend un avantage décisif.

Le roi français de l'aluminium est attaqué par le canadien Alcan. Son patron Jean-Pierre Rodier refuse un rachat, jugé hostile et sous payé. C'est pourtant lui qui voulait se marier avec Alcan il y a trois ans.

Assuré du soutien de l'Etat, Jean-François Dehecq, patron de Sanofi, a misé sur les querelles au sein du conseil de surveillance d'Aventis pour lancer son offensive et créer le numéro trois mondial de la pharmacie. Etrange OPA dans laquelle le gouvernement français s'érige en arbitre.

Fonceur, tenace, fort en gueule, adepte des assauts rapides, le patron de Sanofi-Synthélabo s'attaque à trois fois plus gros que lui. Objectif : terrasser un rival décidé à rendre coup pour coup et créer un champion français, numéro trois mondial de la pharmacie.

Pauvre Mickey ! La souris la plus célèbre du monde est victime d'une OPA alors que le trône de Michael Eisner, son PDG autoritaire et atrabilaire, vacille.

En renonçant à son OPA hostile sur Danone, le géant américain PepsiCo ne met pas pour autant un terme au danger qui pèse sur nos entreprises. Cette alerte confirme la vulnérabilité d'une économie française sous-capitalisée face à une globalisation incontournable.

Danone, Accor, Carrefour... En Bourse, c'est l'été de tous les bruits d'OPA. C'est que les entreprises françaises, mais aussi européennes sont vulnérables. Et les acheteurs se bousculent.

Le milliardaire indien Mittal a toutes les audaces : il lance un raid sur Arcelor, pourtant plus riche et plus grand que lui. Les dirigeants du numéro un mondial vont se battre, soutenus par les gouvernements européens.

Banquiers, avocats, communicants, des dizaines de conseillers de haut vol payés à prix d'or alimentant la bataille boursière sans pitié que se livrent les deux géants de l'acier.

Le magnat indien a fortement relevé son offre, mais les dirigeants du groupe luxembourgeois ne baissent pas les bras.