Alors qu’ils s’alarment d’une montée des tensions en Ukraine, les Européens sont les grands absents des négociations ouvertes entre Moscou et Washington. En s’alignant sur les Etats-Unis, Paris et Berlin ont poussé la Russie à traiter directement avec ces derniers. Et laissé le Vieux Continent redevenir un terrain d’affrontement entre les deux puissances.

"Ils nous ont menti à plusieurs reprises, ils ont pris des décisions dans notre dos, ils nous ont mis devant le fait accompli. Cela s’est produit avec l’expansion de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) vers l’est, ainsi qu’avec le déploiement d’infrastructures militaires à nos frontières." Dans son discours justifiant l’annexion de la Crimée par la Fédération de Russie, le 18 mars 2014, le président Vladimir Poutine étale sa rancoeur envers les dirigeants occidentaux.

À la veille du deuxième anniversaire du début de la guerre en Ukraine, cet hebdomadaire britannique s’est rendu en Estonie, à la frontière russe, pour observer des manoeuvres de l’Alliance.

Passage en revue des forces et faiblesses de l’alliance des pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Les 11 et 12 juillet, les membres de l’alliance se sont réunis à Vilnius, capitale de la Lituanie, pour le sommet annuel de l’Otan. Ils devaient approuver ses premiers plans de défense globaux depuis la guerre froide.

L’agression russe et le flottement américain lui imposent de penser très différemment sa stratégie. Et de commencer dès maintenant.

En attaquant l’Ukraine pour l’empêcher de rejoindre un jour l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), le président russe Vladimir Poutine vient de précipiter la Suède et la Finlande vers l’Alliance atlantique. L’abandon de leur neutralité, qui était encore plébiscitée par la population il y a six mois, conduit ces deux pays nordiques à renoncer à ce qui faisait une partie de leur identité.

L'Alliance atlantique mue pour parer la menace d'une invasion russe. Mais ses membres craignent avant tout le retour de l'imprévisible Donald Trump à la Maison-Blanche.

Si le sommet de l'Otan prévu du 9 au 11 juillet à Washington célébrera l'unité des alliés, l'Europe va devoir apprendre à se passer de la protection de l'Organisation. Un bouleversement dont la France pourrait être à l'avant-garde.

Déclarée en état de « mort cérébrale » par le président Emmanuel Macron en 2019, l'Alliance atlantique a fêté, le 4 avril 2024, son soixante-quinzième anniversaire. Dans le contexte de la guerre en Ukraine et d'une nouvelle menace russe sur la sécurité européenne, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) apparaît comme plus essentielle que jamais depuis la fin de la guerre froide.

En novembre 1918, Nikita Khrouchtchev déclenche une crise dans les relations Est-Ouest en exigeant le retrait des Occidentaux de Berlin-Ouest. Dans ce climat de crise, comment va se positionner la diplomatie Belge ? Quelle attitude va-t-elle adopter vis-à-vis des problèmes allemand et berlinois ?