Lorsqu'une ex-actrice de X s'alarme de la propagation et de l'impact du porno gratuit sur les jeunes, on tend t'oreille. Dans son livre*, Ovidie prône l'encadrement des plateformes spécialisées.

Elle est sur tous les fronts ces temps-ci. Aux manettes d'une série sur Canal+ ("Des gens bien ordinaires"), au micro pour un podcast sur Binge Audio, derrière la caméra pour un court métrage et à la direction d'un docu sur France 2. Ovidie revient sur ses débuts dans le cinéma X, ses mauvais souvenirs au Festival de Cannes, le male gaze de Kechiche et sa passion cinéma bis en VHS.

Dans leur websérie "Libres !" sur arte.tv, Ovidie et Sophie-Marie Larrouy interrogent les diktats sexuels imposés aux femmes et imaginent dix épisodes pour devenir la ou le féministe qui est en nous. Rencontre.

Année chargée pour Ovidie : toujours aux avant-postes des nouvelles conquêtes de l'intime, la réalisatrice et universitaire de 42 ans a dans sa besace pléthore de projets sur le corps, les sexualités et les rapports amoureux. Ces derniers mois, elle a ainsi sorti coup sur coup un essai retentissant, "La chair est triste hélas", qui interroge sa grève du sexe, mais aussi des pastilles vidéo sur Arte.tv ("Libres !", saison 2, avec la dessinatrice Diglee) et un court-métrage avec Sophie-Marie Larrouy ("D'autres chats à fouetter").

Retour du puritanisme ou lutte contre la domination masculine ? Deux femmes qui chacune ont pratiqué le sexe librement s'opposent sur le harcèlement et le mouvement #Metoo.

Pour lancer sa nouvelle collection chez Julliard, Vanessa Springora a choisi "La chair est triste hélas" d'Ovidie, un texte sur l'abstinence sexuelle. Rencontre avec deux autrices qui interrogent la dimension fondamentalement politique de la sexualité hétéronormée.

La réalisatrice et écrivaine publie un récit sur son rapport aux chiens et un roman-photo qui fustige le patriarcat. Deux livres qui ont plus en commun qu'il n'y paraît.

Les figures de proue du mouvement, d'Alice Coffin à Ovidie, se voient bousculées par une nouvelle génération qui demande plus de radicalité. Nous les avons rencontrées.

La documentariste, docteure en sciences humaines, a fait de la sexualité le sujet de sa vie. Il y a quatre ans, par « overdose » du système politique généré par l’hétérosexualité, celle qu’on appelait « l’intello du porno » entame une grève du sexe reconductible, dont elle expose les raisons dans son dernier livre, "La chair est triste, hélas" (Julliard).