L'Autorité nationale palestienne n'a pas un sou, même pour payer des talkies-walkies à ses policiers : l'Europe et l'Amérique tardent à tenir leurs promesses financières, à la grande joie des intégristes du Hamas, qui attendent leur heure.

Ils s'étaient mariés seuls contre tous, bravant les interdits et les haines, dans ces territoires occupés où Juifs et Arabes s'épient et se craignent. Adel et Ahuva, le Palestinien et la Juive...

Le dirigeant palestinien ne survivra que s'il ose affronter ses extrémistes. Mais il ne pourra le faire avec succès que si Israël et les Occidentaux l'aident à sortir son peuple de la misère.

La plus récente explosion de violence, déclenchée par l'expulsion de 415 Palestiniens et alimentée par le caractère brutal de l'occupation israélienne, débouche sur des actions individuelles sanglantes.

Tandis qu'entre Israël et l'OLP les négociations progressent rapidement, les Palestiniens de l'intérieur et ceux de l'extérieur commencent à se poser la question qui hante tous les esprits : le fonctionnement de leur futur Etat sera-t-il ou non démocratique ?

Ce mercredi 13 octobre, l'accord de paix Rabin-Arafat est entré en vigueur. Les Palestiniens travaillent d'arrache-pied à la création d'une administration pour leur futur Etat. Frictions et crises en perspective.

Munis d'un drapeau et de la promesse d'un vrai passeport, les Palestiniens de Gaza se sont remis à croire à un avenir terrestre. Mais pour gagner la course de vitesse avec l'intégrisme, il va falloir que le reste - c'est-à-dire les investissements et les emplois - suive, et vite.

Israéliens et Palestiniens sont, en grande majorité, favorables à l'accord de paix. Mais chez les uns comme chez les autres, la peur de l'inconnu se manifeste. Et prend souvent de bien étranges apparences...

Les services de renseignements savaient bien que "quelque chose se passait en Norvège". Mais personne n'y croyait. Et pourtant... Josette Alia raconte comment, après deux ans de contacts discrets et en 200 heures de discussions fiévreuses dans un chalet en pleine forêt, quelques hommes, Israéliens et Palestiniens, ont réussi à mettre au point l'accord qui fait basculer le Proche-Orient dans la paix.

C'est en lançant le nom de "Jéricho", le 10 juin, devant des émissaires israéliens, que Yasser Ararfat a fait basculer la négociation. Josette Alia raconte comment se sont déroulées les discussions secrètes et dans quelles conditions devrait s'appliquer l'option "Gaza-Jéricho d'abord".

Quelques semaines, quelques mois de retard : c'est peu pour en terminer avec un conflit si ancien. Mais pour lutter contre les islamistes, Yasser Arafat devra s'appuyer sur autre chose que la promesse d'une autonomie partielle.

La promesse non tenue du retrait des troupes israéliennes des territoires occupés a jeté le désarroi parmi les Palestiniens et déchaîné les critiques jusqu'ici latentes contre le président de l'OLP.