Peu d'analystes, aujourd'hui, politologues ou journalistes, donnent un avenir au Parti socialiste. Non que celui-ci, sous un nom ou sous un autre, va cesser d'exister. Le Parti communiste et le Parti radical sont là pour le montrer. Mais, redevenir un grand parti, pivot de la vie politique comme depuis 1981, c'est autre chose...

Chaque fois que les socialistes au pouvoir subissent une lourde défaite surgit la même explication paresseuse : " Si nous avons perdu, c'est parce que, une fois encore, nous n'avons pas été assez à gauche. Nous avons capitulé, au choix, devant le libéralisme, le patronat, la finance, les bonzes de Bruxelles, les gnomes de Zurich, l'impérialisme américain, l'hégémonisme allemand..."...

André Burguière conteste le diagnostic avancé par Henri Weber ("Le Débat", numéro 196, septembre-octobre 2017) sur la crise du Parti socialiste et sur les moyens d'y remédier.

Le président a choisi son étendard pour la bataille des législatives : le renouveau. Et un Premier ministre venu de la droite, Edouard Philippe. Sommaire. Macron chamboule tout. PS : le temps des jeunes loups. Les "Senghor" au pouvoir. Les petits soldats de Macron. A peine quadras, déjà patrons. La planète des juniors. Ils secouent le monde culturel.

Invité au sein de la rédaction des "Inrockuptibles", le socialiste Benoit Hamon fait le bilan de ses défaites électorales récentes. Alors qu'il lancera son mouvement le 1er juillet 2017, il esquisse des solutions pour reconstruire une gauche en pleine année zéro.

Le Parti socialiste occupe le 10, rue de Solférino depuis 1980. La vente de l'hôtel particulier est l'une des solutions envisagées pour amortir le choc des législatives.

Ce fut, jusqu'au raz-de-marée En marche !, le plus beau hold-up politique de Ve République. En juin 1971, au terme de multiples tractations opérées dans l'ombre, François Mitterrand s'emparait, lors du congrès d'Epinay, d'un Parti socialiste nouvelle formule, modelé pour la conquête du pouvoir. Quarante-six ans plus tard, retour à la case départ. La gauche est éclatée, le PS exsangue.

Au PS, le coût élevé de la Belle Alliance populaire voulue par Cambadélis pour sauver les socialistes et Hollande intrigue."Marianne" a mis la main sur une étonnante facture. En complément, l'article "Le PS passe du rose au rouge".

Rarement homme politique aura connu chute plus brutale. En cinq ans, Manuel Valls a tout conquis et tout perdu. Depuis sa défaite à la primaire de la gauche, celui qui fut un premier ministre redouté a subi des humiliations à répétition. Sans broncher. Ni rien regretter. Paria pour ses anciens amis socialistes, battu froid par les macronistes, le député de l'Essonne semble bien seul. Lui, pourtant, croit dur comme fer à son avenir. Preuve de sa force morale. Ou de son aveuglement.

En annonçant, lors d'une conférence de presse le 19 septembre 2017, que le Parti socialiste allait se séparer de son siège de Solférino à Paris, Jean-François Debat, le trésorier du parti, a sonné le glas d'une métonymie qui désignait le QG des socialistes par le nom de sa rue.

Boris Vallaud est l'un des 31 députés socialistes de la nouvelle Assemblée. Enarque, proche de Montebourg, ancien conseiller de François Hollande à l'Elysée... S'il n'a sa carte au PS que depuis un an, l'époux de Najat Vallaud-Belkacem n'est pas tout à fait un novice en politique. Désormais élu, le "jeune" militant ne ménage pas ses efforts pour reprendre le flambeau d'une gauche moribonde.

Le trésorier du Parti Socialiste, Jean-François Debat, n'a même plus de bureau. Il a dû céder le sien, rue de Solférino à Paris, à la personne chargée de gérer le plan social au PS.