Les protections hygiéniques représentent une dépense indispensable non négligeable, parfois inaccessible pour les plus pauvres. Au détriment de leur santé.

Dans les pays riches, la mondialisaiton est perçue comme une machine à produire du moins-disant social.

Paysans sans terre du Brésil, précaires d'Europe, habitants des bidonvilles de Bombay, chômeurs, malades, réfugiés : notre époque a engendré une figure tragique: "l'homme inutile", aussi bien aux autres qu'à ses propres yeux.

Faire la guerre à l'ignorance et éduquer le peuple, tel a été l'objectif constant des mouvements d'éducation populaire. Même s'ils se sont déclinés en plusieurs doctrines et ont beaucoup évolué au fil des transformations sociales.

Il est communément admis que l'argent est un tabou bien français. Nous avions prévu d'intituler ce dossier "Surtout, ne pas parler d'argent" et étions assez satisfaits de notre joli titre. Mais, à mieux y réfléchir, notre assurance s'est vite fracassée. Pas un tabou mais cinq nous a dit le philosophe, et pas celui de l'argent niais celui de l'injustice de sa répartition et de sa provenance nous ont dit l'historien de la littérature et les sociologues. Et plus grave que le tabou de l'argent est celui de la pauvreté, qui concerne trois millions d'enfants en France.

Un sentiment de culpabilité devant l'essor de la pauvreté pourrait nuire au démantèlement par les libéraux des politiques sociales. C'est compter sans ces intellectuels qui ont expliqué que les programmes de redistribution nuisent aux pauvres en les condamnant à la dépendance.

Ici, à Tourcoing, le taux de pauvreté côtoie le taux de chômage : 25%. Une à une, les boutiques ferment, les jeunes diplômés partent s'installer ailleurs...

Avant d'aller voter en mars, que les Français demandent à tous les candidats de définir leur politique du logement !