Par manque de vision historique, la classe politique de Londres a fait de l'europhobie une grande cause nationale et se trouve, à la veille des élections, prise au piège - tous partis confondus - de sa propre propagande antieuropéenne.

La lettre de soutien à Bush signée par huit dirigeants européens torpille l'Union et compromet le projet d'une politique étrangère commune. Elle risque de se retourner contre ses auteurs.

Le débat actuel sur l'Europe est excessivement, sinon exclusivement axé sur l'euro et les critères de convergence de Maastricht...

L'histoire des relations du Royaume-Uni avec la Communauté devenue Union européenne n'a jamais été un fleuve tranquille. Forts de liens privilégiés outre-Atlantique avec les Etats-Unis et d'une économie dont ils ont longtemps estimé qu'elle pesait suffisamment à elle seule, les Britanniques ont intégré l'ensemble européen en traînant les pieds et se sont toujours évertués à en limiter autant que possible les contreparties.

Décryptage de l'idée reçue selon laquelle la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne serait catastrophique pour le pays. Le pays resterait un partenaire économique de l'UE via des renégociations d'accords commerciaux et continuerait à y exporter ses produits. L'opération générerait également des opportunités sur le marché financier et permettrait au pays de renflouer ses finances, alors qu'il un des plus gros contributeurs au budget communautaire. Illustration du bénéfice de l'opération à travers les exemples de la Suisse et de la Norvège.

Le retrait britanique, le 31 janvier, destabilise l'UE et change les rapports de force en son sein

Le 23 juin 2016, les Britanniques vont voter par référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne : pour ou contre le Brexit. Le pays est divisé et les paris vont bon train.