Saddam Hussein condamné à mort à l'issue d'un procès dont la principale faiblesse aura été de vouloir concilier deux notions contradictoires : l'impartialité et la vengeance.

La guerre éclair de 2003 a sonné le glas du règne brutal du raïs irakien, au pouvoir depuis 1979. Mais, avant d'être pendu, en décembre 2006, le tyran déchu a fait de son procès une ultime tribune. Et s'est, jusqu'au moment fatal, montré pugnace, hautain et pathétique...

Si la condamnation de l'ancien dictateur à la peine capitale divise la rue irakienne entre sunnites et chiites, la presse de Bagdad, même celle dite "modérée", exulte de joie et crie vengeance.

Un procès expéditif, une exécution précipitée : loin d'être une étape historique dans la démocratisation de l'Irak, la fin du dictateur a été le symbole du chaos qui ravage le pays.