Malgré des alertes récurrentes, les invalidités psychiques ou physiques des détenus sont encore trop peu dépistées et prises en compte, alors que le milieu carcéral est inadapté.

On peut avoir connu la lumière d'un Oscar de la meilleure actrice et se retrouver à l'ombre du jour au lendemain. C'est ce qui est arrivé en 1982 à une Sophia Loren plutôt distraite dès qu'il s'agissait de remplir ses déclarations de revenus. Dix-sept jours de bagne qu'elle a su mettre au goût hollywoodien.

Annonce : cellules à louer. Contact : administration pénitentiaire des Pays-Bas. Après avoir massivement développé des alternatives à la prison, les Néerlandais se sont retrouvés avec des établissements carcéraux sur les bras. Pour rentrer dans leurs frais, ils ont d'abord loué ces bâtisses entourées de barbelés à leurs voisins norvégiens et suédois. Mais voilà, dans ces pays aussi la population de prisonniers décroît. Que faire alors des geôles abandonnées ? Les fermer ou les reconvertir en HLM ?

La France bat ses propres records de surpopulation carcérale. C'est l'allongement des peines, et non la hausse du nombre de condamnations, qui remplit les prisons à ras bord.

Les planètes semblent alignées pour une réforme judiciaire d'ampleur : le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, et le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, paraissent en effet en phase pour que les courtes peines soient exécutées en prison, suivant le modèle hollandais, alors que les réformes de Christiane Taubira (2014) puis de Nicole Belloubet (2019) ont davantage promu les aménagements de peine. Une réponse suffisamment efficace pour contrer les accusations de laxisme judiciaire qui hantent le débat public ?