Voyage entre les rues d'Istanbul au début des années 60 et les textes immémoriaux de Nerval, de Hikmet et de Zweig, les très rares "Chroniques turques" ont éclairé la rétrospective des films de Maurice Pialat.

C'est un cinéaste majeur que la maladie harcelait depuis dix ans, que la mort a enlevé dans la nuit du 11 janvier. Au nom des dix longs métrages inoubliables qu'il laisse et de ceux qui germaient encore sur son bureau, les "Cahiers" rendent hommage à cet homme rugueux et exigeant, avec l'aide de tous ceux et celles qui s'y sont frottés.

Le nouveau film de Maurice Pialat mérite un dossier que seules les circonstances nous conduisent à livrer éclaté...

On le croyait irascible et enquiquineur. Erreur. Le metteur en scène de "Loulou" est aussi un papa gâteau...

En 1991, à 65 ans, Maurice Pailat est devenu père pour la première fois. Un événement qui, forcément, ne pouvait qu'influencer la vision de ce cinéaste particulièrement sensible à la réalité qui l'entoure. Quatre ans plus tard, le réalisateur de "Van Gogh" termine le tournage du "Garçu"...

Un homme entre père et fils, entre femme et maîtresse... Un film d'instantanés où Pialat traque la vérité avec une rare liberté.

Le cinéaste est mort le 11 janvier à 77 ans, laissant derrière lui une oeuvre criante de vérité et d'exigence.