On retiendra en 2009 la litanie de plans sociaux rebaptisés depuis 2002 plans de sauvegarde de lemploi (PSE). Procédures lourdes, de plus en plus exigeantes sous le poids de la jurisprudence, elles ne souffrent pas dimprovisation, comme lactualité le confirme. Continental, Sony, Molex ou New Fabris peuvent en témoigner. Moins médiatisés dautres exemples confirment toutefois que lénergie du dialogue social peut être tourné vers autre chose que le combat.

L'employeur n'est plus tenu d'offrir de reclassement professionnel aux travailleurs licenciés qui ne doivent pas rester disponibles pour le marché de l'emploi dans le cadre de ce régime particulier de reclassement. Même en cas de demande expresse.

La réduction d'effectifs s'effectue plus par rupture conventionnelle que par plan social, dont les règles ont été durcies au profit des employeurs.

La France connaît, depuis maintenant plusieurs années, des annonces récurrentes de plans sociaux de la part d'entreprises contraintes de revoir leur organisation pour faire face aux évolutions de leur secteur d'activité. C'est sans doute là une conséquence indirecte de la mondialisation économique qui rend la concurrence plus difficile.

Licenciés, les salariés de Fabris, ont un temps menacé de tout faire sauter. Une méthode qui fait école chez les sinistrés de la crise

Le ministre du Redressement productif joue les ″pompiers″ en faisant pression sur les patrons de l'industrie. Reste à savoir si le volontarisme politique de ce partisan d'un protectionnisme raisonné portera ses fruits.

New Fabris, Caterpillar, Molex, mais aussi Aircal, SSangYong... Les conflits se durcissent. Jusqu'où les salariés, désespérés, vont-ils aller ?