Nous nous étions promis de revenir dans ce numéro sur "Dieu seul me voit", très injustement écarté de toute sélection cannoise, alors que ce film, suprêmement drôle et élégant, un peu rêveur et pourtant très tenu, pouvait en remontrer à la plupart des oeuvres présentées sur la Croisette...

Du théâtre au cinéma, on ne cesse de le voir, de l'applaudir. Son actualité est particulièrement chargée : un livre, et une grande mise en scène de "Cyrano de Bergerac" dans la salle Richelieu de la Comédie-Française, dont il est depuis le 1er janvier 2000 le 505e sociétaire.

Denis Podalydès ne nous déçoit pas. On aimait le comédien, on découvre son écriture. Il a rédigé ces chroniques en une dizaine d'années, au hasard des attentes imposées par son métier.

Le premier réalise, le deuxième joue. Six ans après "Versailles-Rive gauche", Bruno et Denis Podalydès reviennent enfin avec "Dieu seul me voit", une nouvelle comédie aussi personnelle que réussie...

Deux archétypes en un, auxquels Stevenson a donné forme en six jours, après avoir rêvé. Figure du désir clivé, le tandem infernal nourrit ces jours-ci une pièce.

"Le Bourgeois gentilhomme" de Molière mis en scène par Denis Podalydès aux Bouffes du Nord, "Un fil à la patte" de Georges Feydeau par Jérôme Deschamps à la Comédie-Française : en quelques lieux, la vie théâtrale se poursuit dans la capitale et donne la possibilité de voir en juillet 2012 des spectacles jusque-là "complets", en raison de leur succès.

Dans un livre qui résonne, l'acteur convoque les voix qui l'ont influencé et se confie au lecteur.

Dans le délicieux "Dieu seul me voit", Bruno fait jouer son frère Denis... et ses relations à l'Elysée. Dialogue loufoque.

Quand les Français vont mal, ils retombent amoureux de Cyrano. C'est ainsi qu'en 2013 Philippe Torreton, Michel Vuillermoz et Patrick Pineau reprennent, sur fond de polémique, le rôle incarné par Gérard Depardieu.