"L'exception culturelle française" : la formule agace certains pour qui l'affirmation relève du leurre et de l'orgueil. Pourtant, la réalité est là : prix unique du livre, protection des droits d'auteur, régime des intermittents du spectacle, soutien au cinéma et à l'audiovisuel... Et que dire des festivals, Fête de la musique ou Nuit blanche que nos voisins nous copient ? Dans le domaine privé, la "Revue des Deux Mondes" elle-même est un symbole de cette exception : considérée comme la plus ancienne revue en Europe, elle fêtera ses 200 ans en 2029.

L’actuel surintendant de l’opéra milanais, le Français Dominique Meyer, devra passer la main début mars 2025. Il sera remplacé par un Italien, comme c’est le cas dans beaucoup d’institutions culturelles du pays depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite de Giorgia Meloni. Symbole national, le temple de l’art lyrique n’a jamais cessé d’être un lieu d’intrigues et de scandales.

Les restrictions budgétaires mettent en péril les équipements et l'emploi artistique. Par ricochet, l'existence même du service public de la culture et l'égalité territoriale sont en danger. Les professionnels veulent mettre l'Etat et les collectivités face à leurs responsabilités. Peu de chiffres.

Ceci n'est ni un recueil d'anecdotes, ni une compil de data pour étudiants studieux : "Golden Eighties" se dévore comme le long et palpitant feuilleton d'une industrie ronronnante et soudainement secouée et réinventée par les politiques, les vidéoclubs et Canal+. Lecteurs de "Première", et si vous teniez votre page-turner de l'hiver ?

Le Bénin a obtenu, en 2027, la restitution de 26 oeuvres d'art pillées durant la colonisation française et qu'il réclamait depuis longtemps. Un rééquilibrage nécessaire, selon l'historienne de l 'art, coautrice, avec le Sénégalais Felwine Sarr, d'un rapport commandé par la France sur ce sujet.