Sous Narendra Modi, l’ambition séculariste et républicaine des pères fondateurs n’est plus qu’un lointain souvenir.

Réélu péniblement, le Premier ministre Modi a les ailes coupées. Sa capacité à profiter du ralentissement économique de son rival interroge.

Malgré sa gestion désastreuse de la pandémie et la mise en place de politiques liberticides, le Premier ministre indien s’en tire à bon compte. Cette journaliste espère qu’une nouvelle génération dissidente changera la donne.

Mamata Banerjee dirige l’Etat indien du Bengale-Occidental depuis qu’elle a mis fin, en 2011, à trente-quatre ans de pouvoir communiste. Elle fait feu de tout bois en politique, manie les chiffres et l’anglais de façon approximative et se pique de poésie et de peinture.

A l'été 2017, 7000 touristes ont quitté en hâte Darjeeling, dans l'Etat du Bengale-Occidental. Ils fuyaient les violente manifestations des Gurkha (une ethnie d'origine népalaise) demandant la création d'un Etat autonome, le Gurkhaland, au sein de l'Union indienne. Ce type de revendications secoue régulièrement le pays, dont le territoire ne cesse de s'émietter depuis 1947.

L'Inde captive, déroute, désarme. Chaque fois que vous pensez en saisir les contours, elle se dérobe. Il n'y a pas une réalité mais plusieurs, pas un sens mais de multiples sens à l'image de ces statues divines dotées de quatre, six ou huit bras. Alors que faire devant ce qui nous déconcerte ? Observer l'homme de la rue, propose Michaux, lui prêter attention, se nourrir de sa pensée, car l'Europe a besoin de l'Asie : "Ce sont les deux hémisphères du cerveau de l'humanité. Si l'un est paralysé, le corps dégénère", insiste Romain Rolland.