Olivier Besancenot ne sera pas candidat en 2012. Derrière le geste politique, il y a aussi le choix de vie d'un révolutionnaire pas comme les autres...

Il n'y a plus d'évidence rue de Solférino. En attendant un hypothétique blanchiment du directeur général du FMI, tous les éléphants, après une phase de silence stupéfait, sont repartis sur le sentier de la guerre. Avec chacun, leurs ℗plus® et leurs ℗moins®.

Les Français le perçoivent plus comme un ami que comme un chef. Dans une présidentielle, ça n'est pas forcément un avantage. Sauf que, pour 2012, celui qui veut devenir ℗ un président normal ® est assurément l'anti-Sarkozy parfait.

DSK était un mauvais candidat. C'est ce que répète l'entourage présidentiel. N'empêche, sa chute est vécue comme une excellente nouvelle !

En chute libre dans les sondages, on la disait prête à se rallier à DSK. ″Equidistante de Martine et François″, elle bat à nouveau la campagne avec la certitude que ″le lien particulier″ noué avec les Français en 2007 lui garantit cette fois-ci la victoire.

Hollande était un challenger qui croyait à sa bonne étoile. Le voilà favori dans une primaire où on le somme de gagner en densité et en hauteur. Pas si facile pour un homme qui a toujours joué en contre et qui n'a jamais aimé faire la course en tête !

Il a fait la campagne de Jospin en 2002, de Strauss-Kahn, déjà, lors de la primaire socialiste de 2006, de Gbagbo en 2010. Cette fois, le patron d'Euro RSCG avait engagé toute son influence - qui est immense - au service de ℗ Dominique ®. Ses rêves de faiseur de roi se sont brisés net un certain 15 mai. Odile Benyahia-Kouider décrit les rouages d'un système désormais fragilisé.

Depuis que DSK est hors jeu, Martine Aubry est revenue dans la partie. Elle compte ses soutiens et mobilise ses troupes. Mais sans vouloir dire son choix hors du calendrier officiel du PS, ni confier avant l'heure ce qui la fait avancer.

Le camarade Poutou remplacera, en 2012, le postier Besancenot. A l'origine de ce choix : beaucoup de marketing et, pour certains, une once de sectarisme.

Tout change mais rien ne bouge ! C'est bien là le problème pour la première secrétaire, qui dit sa détermination à aller ℗jusqu'au bout®... tout en laissant la porte ouverte à un retour de DSK.

Sa campagne patinait ? Après sa victoire sur Hulot, la voilà sous les projecteurs après sa polémique avec François Fillon. Portrait d'une candidate qui n'a pas fini d'étonner.