Lors du scrutin du 4 mars 2012, il a obtenu 64% des voix. Même sans fraude, il aurait été élu au second tour, estime le site ″Gazeta″. L'opposition doit en prendre conscience. Et le nouveau président devra ménager la rue.

Deux hommes pour un seul fauteuil au Kremlin en 2012. Enquête sur un jeu diabolique.

Après douze ans d'hégémonie, le régime de Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev fait face à une contestation inédite. A trois mois de l'élection présidentielle, le parti Russie unie a enregistré, lors des élections législatives du 4 décembre, un score en demi-teinte sur lequel pèsent des soupçons de fraude.

Selon l'ancien dissident soviétique et opposant à Poutine, les Russes doivent se saisir de l'occasion historique des élections présidentielles de mars pour se débarrasser et d'un pouvoir illégitime.

L'auteur de ″Limonov″ est retourné dans une Russie en pleine effervescence électorale. Entre le pays nouveau et branché qui manifeste contre Poutine et la Russie éternelle qui soutient l'homme fort du Kremlin, les personnages qu'il rencontre nous livrent le tableau d'un pays ô combien paradoxal.

En 1991, sombrait l'URSS. S'en suivait un fol élan d'espoirs et d'utopies. Qu'en est-il de la Fédération de Russie vingt ans après ? Une oligarchie au ″pouvoir verticale″; une grande puissance en carton-pâte, dont l'apparence, entretenue par le duo Poutine-Medvedev, cache mal l'appauvrissement. A la manière des décors réalisés jadis par Potemkine pour impressionner Catherine II. A la veille des législatives et de la présidentielle, voyage dans l'envers du décor.