Réislamiser la société ou la séculariser? Le fossé politique, culturel, civilisationnel est de plus en plus marqué entre deux conceptions de la "révolution". La guerre des légitimités, des idées est bien réelle.

Comment une ville en colère a déclenché une insurrection historique, poussé un dirigeant à l'exil, montré l'exemple et provoqué une tempête globale. Retour sur le lieu où tout à commencé: Sidi Bouzid.

Depuis 2012, les islamistes du PJD sont au pouvoir au Maroc. La nouvelle Constitution définit petit à petit les règles d'une nouvelle "monarchie démocratique". Mais le roi reste au centre du jeu. Bref, tout a changé mais rien ne change. Regards croisés.

On croyait venir un grand printemps. On a vu surtout les divisions, la faiblesse, parfois le chaos, la violence et la guerre. Libérés en partie de l'autoritarisme, les citoyens font face au manque de repères, aux exigences de liberté, à la volonté des uns et des autres d'imposer un nouveau système. La recherche d'une synthèse, d'un nouveau pacte pour aujourd'hui et demain devient urgente. Analyse en douze étapes.

Alors que l'Egypte s'enfonce dans la répression militaire et que la Libye et la Syrie se disloquent, la Tunisie semble mieux s'en sortir. Explications.

La transition politique que traverse l'Egypte est longue et douloureuse. Si à court terme le pays doit éviter un effondrement de l'économie, il doit aussi faire face à moyen terme à des défis considérables. Les bonnes performances qu'a connues par le passé l'économie égyptienne ont été rendues possibles par un contexte extérieur favorable et les recettes tirées de diverses rentes (pétrole, Canal de Suez, transferts des migrants, aide étrangère).

Deux ans et demi après le "printemps arabe", la situation politique et économique des pays arabes en transition reste particulièrement difficile et les nombreuses questions soulevées par la vague de changement qui a déferlé sur le monde arabe, depuis 2011, n'ont toujours pour la plupart pas trouvé de réponses. A tel point que beaucoup se demande aujourd'hui quel est le sens de cette transition. Pourtant la mutation actuellement en cours dans la région offre une occasion historique aux pays arabes de repenser en profondeur leurs systèmes politiques mais également économiques.

Le 23 octobre 2012, l'Assemblée constituante n'aura plus de légitimité et son incompétence est déjà avérée alors que la date butoir approche, s'inquiète l'universitaire tunisienne Douja Mamelouk.

Le parti chiite libanais, qui était devenu la voix des opprimés arabes, ne fait plus recette. Les ″printemps arabes″ l'ont renvoyé à ses origines : un mouvement confessionnel d'un petit pays de la région.

Au cours des deux dernières années, de nombreux rassemblements et manifestations, aussi bien chiites que sunnites, ont secoué le pays, mettant à mal le mythe de la stabilité du royaume wahhabite.

Editorialiste réputé du quotidien ″Al-Masri Al-Youm″, enseignant en sciences politiques et député réformateur, Amr Al-Shobaki revient sur les émeutes qui agitent le nord du pays et dispense quelques conseils au président Morsi.

Deux ans après les révolutions arabes, l'assassinat d'un opposant tunisien et les manifestations permanentes au Caire attestent les difficultés des partis islamistes à gouverner. Bilan et analyses.