Il y a dix ans, elle est née avec une moitié de cerveau. Enceinte, sa mère avait été exposé à des solvants toxiques sur son lieu de travail.

Bruxelles veut passer au peigne fin 30 000 substances chimiques, mais les industriels poussent des cris d'orfraie. L'élimination des plus dangereuses permettrait pourtant d'économiser 40 milliards d'euros en dépenses de santé.

Pour le toxicologue André Cicolella, auteur de "Cancer du sein. En finir avec l'épidémie", les autorités des pays développés sous-estiment totalement les facteurs environnementaux (substances chimiques, pollution...) dans l'explosion de cette maladie.

Quel est le point commun entre un dentifrice, une poêle à frire et un ordinateur ? Ils contiennent des molécules qui perturberaient le développement du cerveau. Et favoriseraient autisme, retard mental ou maladie de Parkinson...

Bisphénol, phtalates ou parabènes sont les plus célèbres. Des substances chimiques présentes dans de nombreux produits et objets, semblent bien avoir des effets néfastes sur notre santé et sur diverses espèces vivantes. Ces effets néfastes, encore mal compris, sont différents d'une toxicité "classique"... ce qui ne suffit pas à innocenter les "PE" ! Faisons le point.

Tour d'horizon, début 2012, de quelques composants chimiques toxiques intégrés dans des produits de grande consommation mais n'ayant pas encore fait l'objet de mesures, dans l'Union européenne, visant à limiter leur utilisation par les industriels. Points abordés : acrylamide, des mesures de réduction encore peu effectives ; phtalates, sans doute encore plus nocif qu'on ne le pensait ; formaldéhyde, beaucoup de débats, pas de décisions ; bisphénol S, un produit de substitution aux dangers mal évalués ; nanoparticules d'argent, des composants aux effets encore méconnus.

Dans "Un empoisonnement universel", le journaliste Fabrice Nicolino dénonce les ravages de la chimie dans notre environnement. Les pièces du dossier